215 millions Fcfp d’aide alimentaire exceptionnelle versée par l’Etat au profit des familles les plus nécessiteuses
Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances rectificatives pour 2022, un amendement adopté par le Sénat a permis, au titre de la solidarité nationale, d’étendre le bénéfice de l’aide alimentaire exceptionnelle, prévue dans les dispositions initiales, aux collectivités d’outre-mer du Pacifique.
Le 6 octobre 2022, le haut-commissaire de la République en Polynésie française, Éric Spitz, et le président de la Polynésie française, Édouard Fritch, ont signé, dans les locaux de l’antenne de la Direction de la Solidarité de la Famille et de l’Égalité de la circonscription de Arue-Pirae, la convention concrétisant l’engagement de l’État à la Polynésie française.
L’aide accordée à la Polynésie française s’élève à 214 797 136 de Fcfp.
Cette aide va permettre au Pays d’intensifier son soutien auprès des personnes en difficulté sur le territoire, avec l’objectif de permettre l’accès des personnes fragiles à une alimentation saine sans contrainte de pouvoir d’achat.
Le Pays envisage notamment de mobiliser ce soutien au travers de deux axes : l’extension et le renforcement de la distribution de bons alimentaires et la mise à disposition de kits faa’apu (jardin potager individuel) à un public volontaire. L’objectif est de développer l’autosuffisance alimentaire et l’autoproduction.
Dans un contexte inflationniste, l’aide alimentaire exceptionnelle octroyée par l’État a pour but de compenser les contraintes de la Polynésie française dues à l’insularité et à l’éloignement, qui génèrent une cherté de la vie supérieure au continent. L’État contribue ainsi au soutien des ménages polynésiens les plus fragiles.
Source: Etat
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le président Fritch s’est naturellement félicité de cette contribution en faveur des familles les plus nécessiteuses. En voici les principaux extraits:
« En 10 ans, les dépenses du Fonds d’Action Sociale (FAS) en matière d’attribution d’aides sociales sont passées de 1,4 milliard de Fcfp en 2010, à 2,2 milliards en 2021. Ces chiffres nous montrent que les crises que nous avons subies ces dernières années, ont mis nos familles modestes encore plus dans la difficulté.
Le gouvernement a accompagné les familles afin de faire face à leurs besoins vitaux. Vous savez tous que nous avons augmenté les aides sociales, au travers des allocations familiales, des allocations de rentrée scolaire, des aides à l’emploi, etc. Mais, la durée de la crise, d’abord sanitaire et maintenant de la guerre, nous oblige à trouver et à consacrer encore plus de moyens pour satisfaire les besoins du présent.
Bien sûr, nous tentons également de sensibiliser nos familles à s’orienter vers une plus grande auto-consommation grâce à la multiplication des jardins partagés et populaires. Mais, cette transition alimentaire n’est pas immédiate et nécessite plus de temps.
Nous sommes donc dans la nécessité de parer à l’urgence et à l’immédiat. C’est tout l’objet de cette rencontre qui nous rassemble ce matin. Grâce à la générosité de l’Etat, ce sont 215 millions de francs qui seront entièrement consacrés aux aides alimentaires des familles les plus modestes.
Je remercie l’Etat et son représentant, le Haut-commissaire, qui témoignent à nouveau de la solidarité nationale en faveur de la Polynésie. Merci monsieur le Haut-commissaire pour la mise en place rapide de la convention qui va permettre à nos familles de bénéficier rapidement de ces moyens supplémentaires.
J’entends déjà certains critiquer pour dire que ce n’est pas suffisant. A ceux-là, je réponds que leurs critiques sont dérisoires parce qu’ils sont incapables d’agir mieux et plus que, ce qui nous est offert aujourd’hui.
Nous continuerons à nous battre pour accompagner au mieux nos familles en détresse. Nous continuerons à nous battre pour trouver d’autres moyens complémentaires. Et à cet égard, je ne doute pas que la solidarité nationale pourra à nouveau s’exprimer dans les prochaines semaines ou les prochains mois.
(…)
Nous sommes là pour permettre à 12 481 personnes identifiées par la DSFE de bénéficier de 215 millions Fcp d’aides exceptionnelles accordées par l’Etat.
Nous sommes là pour REAFFIRMER les DROITS de tout citoyen à la DIGNITE en leur permettant de reprendre leur souffle pour retrouver confiance en leurs capacité à s’en sortir.
Nous sommes là pour renforcer le maillage Etat-Pays afin de transmettre les valeurs de FRATERNITE aux enfants des bénéficiaires et à l’ensemble des familles. »