3 décembre 2024

23 milliards d’euros que la France pourrait facilement économiser…

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Education nationale, recherche, logement ou encore transports : revue complète de nos principales dépenses improductives, que l’Etat français pourrait facilement s’épargner.

Début novembre, près de trois cents parlementaires de tous bords politiques ont envoyé une lettre aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Ils demandaient d’inscrire à l’ordre du jour de leurs hémicycles le rétablissement de la réserve financière dont chacun de ces députés et sénateurs disposait, pour venir localement en aide à leurs administrés. Les soupçons réguliers de clientélisme formulés à l’encontre de cette fameuse enveloppe, dotée de 100 000 euros par an en moyenne, avaient pourtant poussé Emmanuel Macron à la supprimer, dès les débuts de son premier mandat en 2017.

Seulement voilà, pour ces élus inquiets, manque désormais un moyen de «revitaliser nos territoires» et de «tonifier les petites communes rurales». Ce qu’ils ne disent pas, en revanche, c’est ce que deviendrait, si leur demande devait prospérer, le Fonds de développement de la vie associative (FDVA), aux mains des préfets. L’Etat l’avait généreusement doté en prévision, justement, de la suppression de cette réserve parlementaire, pour que les associations puissent continuer à recevoir des subventions…

Ressusciter une dépense, sans penser à en couper une autre… A l’heure où le gouvernement entend réduire son budget d’au moins 20 milliards d’euros, pour cantonner le déficit public à 4,4% du PIB en 2024 (contre 4,9% prévus en 2023), voilà qui fait plutôt mauvais effet. Et qui prouve que nos élus, fonctionnaires et autres responsables publics ont décidément du mal à changer leurs habitudes, pour se transformer en rigoureux gestionnaires. De telles dépenses inconsidérées, ce dossier complet sur nos finances publiques en recense des… milliards. Un peu plus de 23 même, pour être précis, relevant des principales fonctions régaliennes, comme c’est le cas de l’éducation nationale ou de l’hôpital, mais aussi de missions moins centrales, telles que l’aide à la recherche scientifique dans le secteur privé ou l’entretien des petits aéroports régionaux.

Comme vous le découvrirez, ces multiples gabegies relèvent le plus souvent d’un défaut d’organisation. Dans nos écoles, le gâchis de l’absentéisme des profs s’explique en grande partie, en effet, par le manque d’un logiciel efficace de gestion de leurs effectifs, qui permettrait de caler réunions et formations en dehors de leurs heures de cours. L’absence de courage politique nous coûte aussi très cher : comment expliquer sinon la persistance, budget après budget, de dépenses fiscales comme la TVA à taux réduit sur la rénovation, dont l’utilité pour mieux loger les Français reste à prouver ? Il ne faut pas oublier le clientélisme, qui voit par exemple les fédérations réunissant les 960 000 chasseurs français recevoir près de 10 millions d’euros (ndlr: 1,2 milliard de Fcfp) de subventions annuelles. Même si, là, nos chers élus ont la solution : une dose de transparence suffirait, comme ils entendent d’ores et déjà l’imposer pour l’utilisation de leur réserve parlementaire nouvelle mouture.

Source: Capital

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