Crise climatique: l’administration Trump continue de nier l’évidence
Peu importe la mobilisation de la jeunesse. Peu importe les températures record du mois de juillet. Peu importe le rapport publié mercredi par le Giec sur les conséquences du réchauffement climatique sur les océans. Les États-Unis persistent. Et vont même encore plus loin: pour la première fois dans un document officiel, l’administration Trump assure qu’il « n’y a pas de crise climatique ».
Cette affirmation a été repérée par le Sierra Club, une association écologique basée à San Francisco. Elle fait partie d’une analyse sur l’ouverture controversée à l’exploitation pétrolière et gazière d’une réserve naturelle située en Alaska. Celui-ci a été publié mi-septembre – mais jusque-là passée inaperçue – par le Bureau of Land Management, (BLM), l’agence fédérale chargée des terrains publics aux États-Unis.
Face aux arguments des opposants au projet, l’administration Trump répond à cinq reprises de la même manière:
« Une volonté délibérée de tromper le public »
Si Donald Trump multiplie les déclarations polémiques, mensongères et parfois contradictoires sur le sujet, c’est la première fois qu’une agence fédérale américaine dément aussi catégoriquement l’existence du dérèglement climatique dans un document officiel, affirme le Sierra Club, cité par Gizmodo. « On dirait que le BLM a cherché ‘canular climatique’ sur Google et a recopié les arguments les plus extrémistes« , dénonce de son côté, John Noel, en charge du climat chez Greenpeace, interrogé par Bloomberg.
« Le BLM s’est engagé dans une volonté délibérée de tromper le public, en déformant l’état des connaissances scientifiques« , s’indigne par ailleurs Michael Mann, climatologiste à l’université de Penn State, cité par Gizmodo. « La littérature scientifique indique massivement que le réchauffement climatique actuel est sans précédent depuis au moins 2.000 ans, et potentiellement bien davantage« , abonde-t-il.
Le Petit âge glaciaire est une période de refroidissement climatique modeste qui s’est déroulée approximativement entre le XVIe et le XIXe siècle dans l’hémisphère nord. Il est souvent utilisé par ceux qui nient l’impact de l’humanité sur la hausse des températures enregistrées ces dernières années. Celle-ci ne serait, selon eux, qu’une conséquence de la période plus froide qui a précédé. Une théorie rejetée en bloc par quasiment tous les scientifiques.
Source: Yahoo actualités