21 novembre 2024

L’hommage du ministre de la Culture à Loma Aitama’i

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Trois ans après la disparition de Mila, la Polynésie vient de perdre Loma, fermant ainsi l’histoire d’un duo vocal d’exception: celui des « sœurs Spitz », Mila et Loma qui ont animé de leur voix si particulières les nuits de la génération d’après-guerre de Tahiti, au Quinn’s Tahiti Hut, écrit le ministre de la Culture dans son hommage.

Loma s’en est allée, ce lundi, à Papeete des suites d’une longue maladie.

Fille de Charles Spitz qui a intégré le bataillon du Pacifique mais n’est jamais revenu et a été enterré à Damas en Syrie et de Johanna Godinet originaire de Samoa, mariée à Louis « Babo » Aitamai dont elle aura quatre enfants – Mara, Tania, Glenn et Rocky à qui je présente mes sincères condoléances – Loma travaillera pour la compagnie aérienne Hawaiian Airlines.

Rendre hommage à Loma Aitama’i revient à respecter la mémoire de Mila Ebb, et à honorer l’œuvre de ce duo d’artistes : Mila et Loma.

Nées à Tahiti, les sœurs Spitz font leurs études à Fidji. Ensuite, Mila part en Nouvelle-Zélande, Loma se rend en Australie. Les sœurs chantent depuis toujours. Elles ont hérité de leur père Charles Spitz la passion de la musique. Lorsqu’elles se retrouvent à Papeete en 1959, elles sont poussées sur la scène par Eddy Lund pour Mila, et Yves Roche pour Loma, et se produisent individuellement avant de former enfin le duo vocal que nous connaissons.

C’est ainsi que naissent de nombreux morceaux cultes parmi les plus connus : « Pehepehe mai ra », « Fēruri nei », « Te mō’e », « Moana nui », « Farara mata’i » d’Yves Roche ou d’Eddy Lund, écrits pour Mila ou bien pour Loma, qui créeront le genre musical « Tahiti, belle époque ». Ils font désormais partie du répertoire des chants traditionnels de la Polynésie française, repris aujourd’hui par la jeune génération des chanteurs et les écoles de danses.

Leurs paroliers leur écriront des chansons en français et en tahitien, mais ils les encourageront à faire des reprises en langue anglaise et à élargir leur répertoire aux chants traditionnels polynésiens de la région : pa’umotu, samoa, rarotoga, maori mettant à profit leurs pérégrinations dans le Pacifique.

C’est un héritage de grâce et de beauté que nous laissent Mila et Loma !

“  Farara mata’i farara
No ni’a i ta’u ai’a e
Mana’ona’o atu ra vau ! “

 Aux familles endeuillées, nous prions d’accepter nos condoléances et le témoignage de notre sincère affection.

Photo: Tahiti Héritage

 

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