Un « CLAV » en Polynésie et son extension aux victimes de violences conjugales
Le haut-commissaire de la République, Dominique Sorain et le procureur de la République, Hervé Leroy, ont installé le comité local d’aide aux victimes (CLAV), en présence du président de la Polynésie française, Edouard Fritch, de chefs de services de l’Etat et du Pays, ainsi que de représentants d’associations.
Institués par le décret n°2016/1056 modifié, les comités locaux d’aide aux victimes ont succédé aux comités locaux de suivi des victimes de terrorisme (CLSV) créés à la suite des attentats terroristes de 2015.
Lors du comité interministériel de l’aide aux victimes du 11 mars 2019, le Premier Ministre et le ministre de l’Intérieur ont souhaité que l’ensemble des départements se dotent d’un CLAV et d’un schéma permettant de faire face, de façon coordonnée et efficiente, à des crises impactant la population. Ce souhait a également été rappelé à l’occasion du Grenelle sur les violences conjugales pour que les CLAV prennent en charge les victimes de violences conjugales.
L’objectif est donc d’étendre le champ d’action et les missions de ces instances en accompagnant toutes les victimes.
Instance locale de référence pour toutes les victimes, le CLAV vise à mettre en place un meilleur suivi et à améliorer les dispositifs d’aide aux victimes. L’accès à l’information et l’accompagnement dans les démarches administratives doit être également facilité.
Il veille à la structuration, à la coordination, à la mise en œuvre et à l’amélioration des dispositifs locaux d’accompagnement et d’aide aux victimes, notamment d’infractions pénales, d’accidents collectifs ou en cas de catastrophes naturelles.
Depuis sa création en août 2017, la délégation interministérielle à l’aide aux victimes s’est efforcée d’améliorer les dispositifs de prise en charge des victimes, en prenant en compte les retours d’expérience issus d’une part, d’évènements dramatiques pour lesquels elle s’est mobilisée, qu’il s’agisse d’attentats, de catastrophes naturelles, d’accidents collectifs ou d’autres infractions commises au quotidien, et d’autre part, des associations, actrices sur le terrain, dont le rôle est essentiel.
En Polynésie française, les premiers travaux du CLAV vont porter sur la rédaction d’un annuaire local recensant tous les acteurs pouvant être sollicités pour la mise en œuvre des droits des victimes (prise en charge, suivi, indemnisation, etc), dans l’intérêt de faciliter le parcours de la victime.
En outre, le CLAV s’attachera à rédiger un schéma local d’aide aux victimes pour présenter les dispositifs existants, évaluer les moyens possibles et définir les actions locales prioritaires. Cela implique de réaliser au préalable un état des lieux transversal et approfondi des dispositifs existants, ce qui permettra de structurer les dispositifs d’aide aux victimes.
L’ensemble des services publics sont mobilisés autour de ces objectifs communs pour structurer l’aide aux victimes confrontés à des crises majeures que sont les accidents collectifs ou les catastrophes naturelles.
Source: Etat