Municipales 2020 à Mahina: et pourquoi pas une femme ?
La députée Nicole Sanquer, représentante à l’assemblée de la Polynésie française et candidate à la mairie de Mahina, a officiellement présenté sa liste, samedi matin.
Dix sept femmes et seize hommes, représentants tous les secteurs géographiques de cette commune de la côte Est, composent la liste. Certes, il n’y a pas de personnalités politiques en vue mais ce sont des « personnalités de Mahina », souligne Nicole Sanquer. Des hommes et des femmes au parcours professionnel divers (des chefs d’entreprises, des fonctionnaires, des femmes sans emploi etc) tous animés par une ambition, celle de « servir la population ».
Ils ont donc décidé de se lever sous la bannière « Tamarii Mahina A Tu ». Sans étiquette politique, quand bien même la candidate reconnaît avoir été approché par plusieurs partis comme le Tahoeraa par exemple. Qu’à cela ne tienne, Nicole Sanquer peut déjà compter sur une base électorale solide, un socle d’électeurs amenés par ses propres co-listiers. Et pour cause, pour pouvoir siéger, chacun d’eux devait se prévaloir de cinquante signatures. Ce qui fait déjà – en théorie bien sûr – 1650 bulletins dans l’urne!
Pour convaincre la population de voter « Tamarii Mahina A Tu », Nicole Sanquer affiche un « programme innovant » réalisé à partir d’un certain nombre de constats. Elle entend surtout parvenir à une alchimie entre, d’une part, le Mahina des hauteurs, des gens plutôt aisés et d’autre part, le Mahina de la plaine où les fins de mois sont plutôt difficiles. Aussi, elle privilégie une politique économique et sociale ambitieuse, tout en considérant que la commune a du potentiel. Parmi ses priorités: la réorganisation des services administratifs communaux, une politique de proximité en réactivant les réseaux dans les quartiers et la mise en place d’un plan pluriannuel d’investissements pour combler les lacunes en matière d’infrastructures pour les jeunes par exemple.
La candidate sait que « la tâche est lourde » mais tout le monde s’accorde à reconnaître que « c’est une bosseuse ». En tous cas, elle s’engage pour gagner, auquel cas son mandat de parlementaire tombera de fait pour pouvoir entièrement se consacrer à sa ville de naissance. C’est son suppléant, le tavana de Raivavae, qui revêtira alors l’écharpe tricolore.