L’Arabie Saoudite provoque l’effondrement des cours du pétrole
Après trois jours de négociations à Vienne, les Saoudiens et les Russes n’ont pas réussi à s’entendre sur une stratégie commune pour soutenir le prix du baril de pétrole.
Les premiers désiraient réduire immédiatement la production de 1,5 million de barils pour faire face à la baisse de la demande alors que les seconds ne semblaient pas particulièrement inquiets des conséquences à long terme du coronavirus sur la consommation globale de pétrole. Mais plus encore, la délégation russe semblait convaincue (à juste titre) que la stratégie de réduction de l’offre par l’OPEP+ (mise en place trois ans plus tôt) n’avait pas efficacement contrecarré une production américaine obstinément saine à plus de treize millions de barils par jour (en hausse de 50% ces trois dernières années) et principale responsable de la croissance de l’offre globale.
Sur cet échec des négociations, l’Arabie Saoudite fait volte-face : d’une annonce initiale (la semaine dernière) de réduire sa production de pétrole de 500.000 barils, Riyad décide de l’augmenter de 300.000 barils pour passer à une production totale de 10 millions de barils jour. Cette hausse de production s’accompagne de prix revus à la baisse : samedi matin, Aramco offre des décotes de 7 dollars par baril à ses clients américains, de 8 dollars par baril à ses clients européens et de 6 dollars par baril à ses clients asiatiques. De facto, l’accord initial conclu entre l’OPEP et la Russie arrivant à terme fin mars n’est pas reconduit. Ajoutant de l’huile sur le feu, des officiels saoudiens ont rappelé que le Royaume se permettrait d’augmenter sa production à 12 millions de barils si nécessaire.
Le prix du baril de pétrole s’est effondré, passant de 45 dollars le 6 mars à 36 dollars le 9 mars à 16h00 (touchant un plus bas en séance le 9 mars à 31 dollars). Cette baisse va négativement affecter les revenus des pays producteurs de pétrole à
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Source: Yahoo actualités