22 novembre 2024

Compte rendu du conseil des ministres du 18 mars 2020

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Retrouvez les principaux sujets débattus ce matin en conseil des ministres.

Indice des prix : baisse de 0,4% en février

En février, l’indice des prix à la consommation diminue de 0,4 % et s’établit à 99,63, essentiellement en raison de la baisse des prix de 1,2 % dans la division Produits alimentaires et de 3,6 % dans la division Services de téléphonie et d’accés internet. 

Sur douze mois, l’indice général des prix à la consommation augmente de 1,0 %. L’indice ouvrier baisse de 0,1 % en février 2020. Il progresse de 2,0 % en glissement sur douze mois. L’indice général hors Transport aérien international diminue de 0,3 % en février 2020. Il est en hausse de 1,1 % en glissement sur douze mois.

Pour le mois de février également, l’index du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) est stable et s’établit à 109,07. La hausse de 0,1 % des tarifs des services et de 0,3 % des prix des matériaux minéraux compense la baisse des prix de 0,2 % des matériaux électriques et de 0,4 % matériaux métalliques. 

Dans le Bâtiment, l’index du Gros Œuvre est stable et celui du Second Œuvre baisse de  0,1 %. Dans les Travaux Publics, l’index du Génie Civil et celui des Travaux Spécialisés sont stables. Sur 12 mois, l’index général du BTP est en hausse de 0,4 % ; l’index du Bâtiment croît de 0,5 % et celui des Travaux Publics de 0,2 %. 

En février également, les index hybrides prennent les valeurs suivantes (base 100 en décembre 2010) :

Index Valeur Variations en %
Mensuelle Sur 12 mois
Gardiennage 115,81 1,4
Sûreté 110,89 1,4
Véhicules Légers 111,20 0,1 0,8
Véhicules de Chantier 105,40 0,7
Construction navale en aluminium 121,00 -5,2
Fourniture de pièces détachées pour navires 110,06 0,7
Index des Transports Publics Terrestres 108,36 0,5
Index des Assurances 103,49 -0,1 -0,8
Index du Transport Aérien International 93,67 -0,7 -4,9

Conférence économique 2020 – le forum : bilan et perspectives

Organisée sous le haut-patronage du président de la Polynésie française, et inaugurée par le vice-président du Pays, la première conférence économique de l’année s’est déroulée le 23 janvier dernier. L’évènement qui proposait des thématiques d’actualité et des interventions de personnalités aux parcours inspirants, a mobilisé près de 400 personnes à l’ouverture.

Chefs d’entreprises, porteurs de projets ou encore élus et cadres du service public se sont déplacés pour suivre les différentes thématiques proposées et ont pu assister à des échanges riches d’expériences internationales et locales. Le live streaming des conférences débats comptabilise à ce jour plus de 8.000 « vues ».

Cet évènement a été l’occasion pour le vice-président de dresser une cartographie générale de l’économie polynésienne. Les rencontres qui ont suivi ont permis de débattre sur des problématiques actuelles : la nécessite pour les entreprises de se réinventer, l’importance d’adapter la règlementation aux modèles économiques émergents ou encore l’intérêt de créer des collaborations avec des pays voisins qui rencontrent les mêmes problématiques. 

La prochaine édition de la conférence économique, qui sera organisée au second semestre 2020, permettra d’approfondir ces thématiques et de proposer des perspectives pour la Polynésie française. 

Dérogation à l’interdiction d’importer du concentré d’ananas en Polynésie française

La société « Jus de fruits de Moorea » (JFM) sollicite du Pays l’autorisation d’importer du concentré d’ananas dans le but de pérenniser la fabrication de ses produits, notamment du vin d’ananas et des jus de fruits à base d’ananas.

Afin d’éviter une pénurie d’approvisionnement en ananas, le conseil des ministres a autorisé l’importation de concentré d’ananas par la société JFM pour la période du 1er mai au 31 décembre 2020.

Modification du seuil de traitement en commission interne des marchés publics de la CCISM

Conformément à l’arrêté du conseil des ministres du 4 septembre 2000 portant organisation de la Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers (CCISM), celle-ci doit faire examiner tout projet de marché public d’un montant supérieur à trois millions Fcfp, par la commission des marchés de l’établissement.

Le conseil des ministres a validé la modification du règlement interne de la CCISM portant ce seuil à huit millions Fcfp, conformément au code polynésien des marchés publics en vigueur.

Approbation du budget primitif de l’Institut de la statistique de la Polynésie française

Le conseil des ministres a adopté le budget primitif de l’Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), pour l’année 2020, présenté en équilibre, à hauteur de 561 310 000 Fcfp tant en recettes qu’en dépenses.

Au-delà des missions et publications traditionnelles de l’ISPF, ce budget permettra à l’institut de réaliser les enquêtes Emploi, «Feti’i e Fenua » ainsi que plusieurs enquêtes complémentaires telles que l’enquête croisiéristes, l’enquête sociolinguistique et l’enquête sur les dépenses touristiques permettant de dresser un portrait plus précis de l’économie polynésienne.

Rendu exécutoire de délibération du Centre des Métiers de la Mer de Polynésie française

Le conseil des Ministres a validé le budget primitif pour l’exercice 2020 du Centre des Métiers de la Mer (CMMPF) en équilibre à la somme de 264 949 020 Fcfp en recettes et en dépenses, soit 238 424 014 en section de fonctionnement et 26 525 006 Fcfp en section d’investissement. 

Le CMMPF est un établissement public administratif ayant pour mission la formation professionnelle et le perfectionnement des officiers et marins de commerce, de la pêche et plus généralement de tout marin professionnel.

Transfert du secrétariat de la commission consultative des organismes privés de logement social à la Délégation à l’habitat et à la ville

L’arrêté du conseil des ministres du 15 septembre 2016 portant application de la loi du Pays a confié à la Direction générale des affaires économiques, le secrétariat de la Commission consultative des organismes privés de logement social (CCOPLS).

Les organismes privés de logement social doivent déposer leur dossier de demande d’agrément auprès du secrétariat de la commission qui se charge notamment de l’instruction des dossiers, de l’élaboration des rapports de présentation et de l’organisation des commissions consultatives.

Afin de permettre une meilleure coordination des politiques publiques en matière de logement, le Conseil des ministres a approuvé le transfert du secrétariat de la Commission consultative des organismes privés de logement social à la Délégation à l’habitat et à la ville.

Approbation de la programmation complémentaire 2019 des opérations de construction de logements sociaux

Le ministre du Logement a présenté la programmation complémentaire 2019 des opérations de construction de logements sociaux de l’Office Polynésien de l’Habitat (OPH) d’un coût total d’investissement de 5,6 milliards Fcfp TTC, dont 5,4 milliards Fcfp de subvention.

L’Office Polynésien de l’Habitat lancera six nouvelles opérations concernant l’habitat groupé. Il s’agit pour le Pays de financer des études de construction et de réhabilitation, pour un montant total de 45 millions Fcfp, et des travaux de construction et de rénovation de 79 logements sociaux, pour un montant total estimé à plus de 2,5 milliards Fcfp. 

L’opération Vaiopoia (commune de Papara) est inscrite au budget du Pays. D’autres opérations telles que Te Ana Mao Nuutere (commune de Faa’a), Tutuapare (commune de Faa’a) et la rénovation de la cité Mariani (commune de Faaone), transférée par l’Etat au Pays puis à l’OPH, bénéficieront d’un cofinancement Etat-Pays dans le cadre du Contrat de projets (2015-2020). 

Dans le même temps, le Pays poursuit la production de fare en bois et de livraison d’aides en matériaux à destination de l’ensemble des archipels de la Polynésie pour un montant de 2,85 milliards Fcfp.  

Cette programmation et les montants d’investissement conséquents traduisent la progression significative de l’activité de l’OPH en sa qualité de bailleur social et démontrent l’engagement prioritaire du gouvernement en faveur du logement social et de la lutte contre l’habitat insalubre dans le cadre de son plan 3000 logements sur 3 ans.

EGAT : nouvelle grille tarifaire pour attirer de nouveaux golfeurs 

Le conseil des ministres a rendu applicable un arrêté permettant à l’établissement de gestion et d’aménagement de Teva (EGAT) d’enrichir et de dynamiser son panel de prestations golfiques à l’attention des nouveaux golfeurs. Ainsi pour toute participation lors d’une journée portes-ouvertes, un abonnement d’un an et des clubs (package golf pour tous) sera proposé. 

L’objectif visé par l’établissement est d’arriver à attirer cinquante nouveaux golfeurs abonnés par an. Enfin, l’établissement va proposer des tarifs attractifs pour la clientèle du Paul Gauguin, niche qui continue de se développer et qui devrait se renforcer après la livraison des travaux de réhabilitation du club house.

Le Dr Van Mai Cao-Lormeau figure parmi les chercheurs les plus influents au niveau international en 2019

Le ministre en charge de la Recherche s’est félicité de la nomination du Dr Van Mai Cao-Lormeau, directrice du laboratoire de recherche sur les maladies infectieuses à transmission vectorielle de l’Institut Louis Malardé (ILM), dans la liste 2019 des « Highly Cited Researchers » (Chercheurs hautement cités).

Cette liste, établie par le Web of Science Group, un service d’information universitaire géré par la société Clarivate Analytics, recense, au niveau international, les chercheurs les plus influents, en utilisant comme référentiel le nombre de leurs publications cités par leurs pairs.

En 2019, 6 216 chercheurs (0.1% des chercheurs mondiaux) œuvrant dans 21 disciplines, ont reçu cette distinction. Le Dr Cao-Lormeau, partage cette reconnaissance avec le Dr Didier Musso, anciennement directeur du laboratoire de recherche et de biologie médicale, à l’ILM. 

En tête de liste des publications du Dr Cao-Lormeau, les plus citées figure celle sur l’infection zika et les cas de syndrome de Guillain-Barré (citée plus de 1040 fois), laquelle associe la Direction de la santé (DS), le Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF), et l’Institut Pasteur. 

Cette distinction souligne la qualité et l’importance de la recherche scientifique menée par l’Institut Louis Malardé et ses partenaires à l’échelle locale (DS, CHPF, Université de la Polynésie française, Institut de la statistique de la Polynésie française…), nationale (Institut Pasteur, Institut hospitalo-universitaire Marseille, Institut de recherche pour le développement…), et internationale (Organisation mondiale de la santé, Communauté du Pacifique, Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, Universités à Fidji, en Australie, London School of Hygiene and Tropical Medicine). 

Soutenue par des financements de la Polynésie française, de l’Etat, de l’Europe, cette recherche a vocation à répondre aux besoins de santé publique du Pays, en s’associant aux préoccupations régionales, et à contribuer à l’avancée des connaissances scientifiques.

Trois projets d’investissement d’entreprises soutenus par le Pays

Dans le cadre de sa politique de soutien à l’activité des entreprises, le Pays a instauré deux dispositifs d’aide à l’équipement des petites entreprises et à la création et la revitalisation des petits commerces et des restaurants.

Le conseil des ministres a autorisé l’attribution de 7 300 000 Fcfp d’aides financières afin de soutenir trois entreprises pour un investissement total de 27 916 237 Fcfp. Ce soutien du Pays permettra le maintien de 23 emplois et la création de 11 emplois dans le secteur du bâtiment.

Bilan du dispositif « aidant feti’i »

La ministre de la Famille et des solidarités a présenté le bilan du dispositif d’aide sociale aux personnes âgées et handicapées dénommé « aidant feti’i ».

A ce jour, le soutien des personnes âgées et handicapées en perte d’autonomie est principalement assuré en institutions ou dans des unités de vie (4 à 10 personnes). En revanche, il était impératif de prévoir un accompagnement au sein de la famille lorsque le maintien de la personne âgée ou handicapée à son domicile est autorisé par l’assistance d’une personne disponible de son entourage.

Le dispositif « aidant fetii » répond à ce besoin de renforcer les compétences des proches aidants, et de pérenniser leur mission qui s’avère bien souvent ingrate et impacte leur vie privée. En parallèle, les personnels paramédicaux apportent leurs conseils concernant la prise en charge (ergonomie, alimentation, sécurité) aux autres membres de la famille, même quand ceux-ci estiment que la formation ne leur est pas nécessaire.  Le partenariat avec le Centre de Formation Professionnelle pour Adultes (CFPA) s’est avéré très efficace pour la mise en oeuvre des cycles de formation en centre ou in situ dans les archipels.

Le constat principal est que les demandes les plus nombreuses pour accéder à ce dispositif sont exprimées par des ressortissants du régime des salariés. On dénombre 120 personnes aidées qui ont pu bénéficier du dispositif sur les cinq archipels. L’âge moyen des personnes aidées est de 58 ans sur l’ensemble des îles. L’âge moyen des aidants est de 41 ans. 

Les aidants sont majoritairement féminins : 77% de femmes contre 23% d’hommes. Les personnes aidées sont aussi majoritairement des femmes : pour autant, l’écart entre le pourcentage des hommes (40%) par rapport à celui des femmes (60%) est faible. Le dispositif concerne majoritairement des personnes sans emploi. 

L’impact sociologique d’une telle mesure est considérable dans la mesure où elle permet une double émancipation, tant de la personne aidée que de son aidant. Entre le vieillissement de la population, l’explosion des maladies chroniques et le virage vers l’ambulatoire, la société va ainsi de plus en plus se reposer sur les aidants à domicile. 

Ateliers « Paroles de femmes »

Partant du principe que les réalités socioculturelles et économiques de nos concitoyens diffèrent grandement d’un territoire à l’autre, il parait important de comprendre les problématiques des femmes polynésiennes à travers leurs mots, leurs paroles. Cela a été l’objet du projet Ateliers « Paroles de femmes » élaboré par la Direction des solidarités de la famille et de l’égalité (DSFE), il y a maintenant un an.

Cette démarche exploratoire visait à mieux cerner les besoins de nos concitoyennes et d’envisager avec elles les actions susceptibles d’améliorer leur quotidien. Ainsi, les ateliers « Paroles de femmes » ont été animés sur 10 sites avec des dynamiques variables, selon la composition des groupes et les problématiques spécifiques à chaque territoire.

Le principal enseignement de ces ateliers vient du fait qu’à chaque fois, les femmes se sont appropriées les thématiques proposées et ont réajusté les discussions sur ce qu’elles estimaient important. A l’issue de ces débats parfois très animés, il convenait de réunir toutes ces demandes et de les traduire sous la forme de propositions concrètes. 

De manière générale, il a été possible de distinguer quatre types de réponses possibles : celles qui réorientent la demande auprès des services ad hoc (notamment dans le domaine de l’emploi), celles qui passent par un partenariat (mise en place d’un Util’Bus par exemple), celles qui prennent la forme d’un appel à candidature et celles qui envisagent des solutions dès cette année.

Le plus important dans la démarche initiée résidait dans le fait que les agents de la DSFE sont revenus sur les différents sites pour confirmer avec les principales intéressées l’adéquation entre les demandes formulées et les propositions d’actions.

C’est ainsi que de nombreuses actions ont pu voir le jour : la mise en place d’une formation, d’un transport collectif de proximité, de groupes de paroles animés par une psychologue ou des ateliers de prévention sur la lutte contre les violences dans le couple.

Cette démarche permet aux femmes de Polynésie d’être actrices de leur changement et c’est dans ce sens que le ministère de la Famille les aide à se réaliser. C’est pourquoi, le ministère souhaite poursuivre cette démarche en 2020 et développer ces ateliers de « Parole de femmes », notamment hors des grandes agglomérations.

En effet, c’est essentiellement là où l’offre de services est la moins importante et le sentiment d’exclusion est le plus vif que la demande se fait plus pressante. De plus, les communes inscrites au titre du Contrat de ville bénéficient de fonds dédiés et de programmes de développement social élaborés sur le même principe participatif.

Aussi, la Direction des solidarités de la famille et de l’égalité proposera de développer ces actions essentiellement sur les archipels et sur la presqu’île. Il conviendra par ailleurs de poursuivre les actions identifiées en 2019, mais qui verront leur réalisation en 2020, comme par exemple les actions relatives à l’insertion professionnelle.

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