Plan de déconfinement en France: Edouard Philippe joue gros
Ferme, sans pathos, le Premier ministre a présenté ce mardi devant l’Assemblée un plan de déconfinement très progressif. Il en appelle au civisme des Français.
En politique, la prudence est une vertu. Édouard Philippe s’en est drapé à la tribune de l’Assemblée en présentant sa « stratégie » pour déconfiner un pays enfermé depuis quarante-trois jours dans une paralysie volontaire.
Le mois dernier, le président de la République l’a pressé d’agir, fixant au 11 mai l’horizon de la délivrance. Le Premier ministre s’est exécuté. Mais à son rythme – celui qu’imposent la pandémie (que personne ne maîtrise), la recherche d’un vaccin, celle des outils (tests, masques…) qui permettront aux Français de reprendre peu à peu leurs activités courantes sans risquer qu’une nouvelle flambée d’infections ne submerge une seconde fois des services hospitaliers épuisés. « La décrue est engagée », a constaté le Premier ministre. Régulière, mais « lente ». Et l’équation du politique reste périlleuse : la raison sanitaire se heurte à la raison sociale et à la raison économique. Si l’état sanitaire du pays peut justifier une prolongation du confinement, celui-ci menace aussi, redoute Édouard Philippe, le pays d’« écroulement ».
Le mois de mai ressemblera… au mois d’avril
Il faut déconfiner, donc. Mais pas trop vite. Prudemment. Par « strate » de population, de territoire. Par palier. En clair : le mois de mai ressemblera furieusement au mois d’avril. Les écoles rouvriront d’abord – mais seulement les écoles élémentaires, avec des classes réduites à quinze élèves, si elles le peuvent. Les collégiens attendront fin mai. Les lycéens ? On verra. Ce n’est pas encore clair. Les élus locaux seront libres de tout adapter.
Les Français pourront sortir, mais pas trop. Et pas au-delà de 100 kilomètres. Les déplacements d’un département à l’autre, les virées au centre commercial hors de son « bassin de vie » resteront interdites.
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Source: Yahoo actualités