Le Qatar, champion du monde de la sécurité
La «performance» a été célébrée ces derniers jours par les autorités comme par les nombreux médias arabes financés par le Qatar.
Selon Numbeo, la première base de données collaborative qui publie régulièrement des indices du coût et de la qualité de la vie dans le monde, la petite pétromonarchie du Golfe figure en 2019 comme le pays «où l’on se sent le plus en sécurité». En 118e et dernière position du classement de la criminalité publié par le site, alors que le Venezuela tient la première place.
Le ministère qatari de l’Intérieur s’attribue tout naturellement le mérite de ce record, expliquant qu’il a été réalisé «grâce au plan de sécurité globale mis en place».
Il énumère sur son compte Twitter «le déploiement de forces de l’ordre dans toutes les régions de l’Etat» ou «la sensibilisation de tous les publics à la sécurité». Des mesures sans doute efficaces mais la tâche est facilitée dans une péninsule de 11 000 km2 (la superficie de deux départements français, environ) avec un peu plus de deux millions d’habitants, dont 80% d’étrangers et surtout avec le premier PIB par habitant du monde : plus de 110 000 euros en 2017, selon la Banque mondiale.
A un tel niveau de revenus, il est sans doute plus simple de limiter les vols et les agressions. En outre, les punitions qui guettent les travailleurs immigrés, en majorité asiatiques, qui ne roulent pas sur le même or que les nationaux qataris, sont dissuasives pour le moindre délit.
Commentant sur Twitter les communiqués triomphants des autorités du Qatar, champion du monde de la sécurité, un internaute égyptien moque la toute petite population de l’émirat : «On leur dit : rangez-vous deux par deux… Ils répondent : mais on n’est que deux.» Un autre commentaire ironise sur le pays : «Le plus sûr du monde, le plus grand du monde, le plus peuplé, le plus menteur, le plus gaspilleur…»
Les commentaires les plus virulents viennent des Saoudiens, qui imposent un blocus au Qatar en l’accusant de soutien au terrorisme : «Bien (…) Lire la suite sur Liberation.fr
Source: Yahoo actualités