22 novembre 2024

Le « Cartel des jambons » sanctionné par l’Autorité de la concurrence

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Les ententes mises en place par les industriels concernaient donc à la fois « l’amont », c’est-à-dire la fourniture des matières premières par les abatteurs, mais aussi « l’aval », à savoir les relations avec les clients de la grande distribution.

Entre 2011 et 2013, quatre groupes parmi les plus importants du secteur se sont entendus chaque semaine sur la variation du prix d’achat du jambon « sans mouille », une matière première destinée à fabriquer les jambons cuits. Les groupes Campofrio (qui vend les marques Aoste et Jean Caby), Fleury Michon, Financière Turenne Lafayette (Paul Prédault, Madrange…) et Les Mousquetaires (Monique Ranou), faisaient front commun face aux abatteurs pour tenter d’obtenir des prix bas. Les charcutiers-salaisonniers s’appelaient par téléphone chaque semaine avant le début des négociations avec les abatteurs pour décider d’une position commune de négociation.

Des réunions secrètes dans des hôtels de Paris et Lyon

Concernant l’aval, les industriels se sont également sur la période entendus sur les prix des produits charcutiers, qu’ils soient crus ou secs (saucisses, saucissons sec, salami, jambon cru, chorizo….) ou cuits (jambons cuits, pâtés, rillettes, boudins….). Ils se mettaient d’accord sur les prix pour proposer aux enseignes de la grande distribution des offres coordonnées pour leurs marques distributeurs ou premiers prix. Des échanges téléphoniques bilatéraux, ainsi que des réunions secrètes entre concurrents dans des hôtels de Paris et Lyon, avaient lieu régulièrement entre industriels pour se mettre d’accord.

Pour les industriels, l’amende est salée, allant de 1 000 euros pour les Salaisons du Mâconnais à plus de 30 millions d’euros pour Les Mousquetaires ou la Cooperl Arc Atlantique, pour un total d’environ 93 millions d’euros pour les douze industriels concernés. Ces pratiques ont été révélées grâce à la procédure de clémence qui permet aux entreprises ayant participé à une entente d’en dévoiler l’existence à l’Autorité de la concurrence

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Source: Yahoo actualités

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