Les patrons saluent la « prise de conscience des difficultés que rencontre le BTP »
A lire l’édito du président du Medef, Frédéric Dock, en tant que porte-parole du patronat en Polynésie française.
A déjà quatre mois du début de la crise, Le président Edouard Fritch, aux côtés des membres du Gouvernement, a présenté, vendredi 10 Juillet, le Plan d’investissement du Pays pour 2020, avec pour objectif un volume d’investissement public équivalent à celui de 2019 soit près de 30 milliards Fcfp de liquidation.
Ce niveau élevé implique un rattrapage très important d’ici la fin d’année, car les quatre derniers mois – qui en comprenaient deux en confinement – affichent plus de 30 % de baisse d’activité dans ce secteur.
Voici donc un Plan ambitieux mais pas impossible, d’autant qu’au même moment, le Pays répond favorablement à la demande du MEDEF Polynésie de réinstaurer l’Observatoire du BTP qui permettra d’identifier et de traiter les obstacles que les services administratifs comme les entreprises rencontreront inéluctablement dans la mise en œuvre de ces projets.
Ce plan prévoit aussi la création d’une commission interministérielle de relance, d’un comité de pilotage des investissements publics, indispensables pour assurer la coordination et l’efficacité des actions publiques.
Il faut ainsi saluer cette prise de conscience des difficultés que rencontre le BTP et le choix du Gouvernement d’en faire le moteur de la relance à court terme.
Pour autant, ce premier volet ne doit néanmoins pas faire oublier le retard que nous avons pris dans l’atteinte des objectifs plus durables, tels que celui de la transition énergétique, qui nécessite de doubler la part des énergies renouvelables (EnR) dans le mixte énergétique, d’ici 2030. Ou encore celui de la connexion au très haut débit des foyers et des entreprises qui est aujourd’hui dix fois plus élevée en métropole qu’en Polynésie alors que le besoin, comme vient de le démontrer cette crise, demeure tout autant essentiel.
Un développement orienté vers une croissance plus verte et plus digitale qui s’inscrit totalement dans la politique du nouveau Gouvernement national et qui répond à l’aspiration des consommateurs de toutes orientations comme des entreprises de toutes dimensions. C’est par conséquent une opportunité pour la Polynésie de concrétiser ses ambitions dans ces domaines et de profiter de cette dynamique nationale et européenne pour obtenir enfin le soutien qu’elle mérite.
Ne laissons pas passer cette chance, et pourquoi pas à l’occasion du Volet 2 de la relance reprendre sans attendre le chemin d’un développement plus durable et source d’une croissance responsable pour le bien et l’avenir de toute la Polynésie.