Réforme de la loi organique: « Séance positive » avec Annick Girardin
Le président Edouard Fritch a été reçu, mercredi à Paris, par Annick Girardin, ministre des Outre-mer.
Tandis que se profile la discussion au Sénat, le 13 février prochain, du projet de loi organique modifiant le statut de la Polynésie française, il importait que le Pays et l’Etat discutent des divers amendements et articles proposés par l’Assemblée de la Polynésie française. Au terme de deux heures d’échange, les convergences de vues ont été nombreuses.
« Ce fut une séance positive. La ministre a bien compris l’esprit de la démarche de la majorité actuelle visant à améliorer la loi organique », a déclaré le président de la Polynésie française au sortir de la réunion.
Aux yeux de la délégation polynésienne, il était important qu’il y ait en premier lieu une reconnaissance du fait nucléaire : « L’actuel président de la République Monsieur Macron avait reconnu que l’accord de l’Elysée était un bon accord. Il restait à concrétiser. Et l’article 1er de cette loi organique vient concrétiser cet engagement de l’Etat. Nous continuons à discuter mais nous allons aboutir à un accord », s’est réjoui Edouard Fritch.
On s’achemine aussi vers un accord au sujet de la dette nucléaire. La Polynésie française avait exprimé le vœu de voir sanctuarisée la Dotation Globale d’Autonomie (DGA). « Nous avons eu l’assurance que, même si cela ne figurera pas dans la loi organique, le mécanisme budgétaire fera que cette dotation sera effectivement préservée et donc pratiquement intouchable. C’est ce que nous souhaitions », a précisé le président de l’exécutif polynésien.
Pour une autonomie pleinement reconnue
Autre souhait : celui que l’autonomie soit pleinement reconnue. Le statut de la Polynésie française a été modifié en 2007 et 2011. Edouard Fritch considère que « pour des raisons politiques les moyens de l’Assemblée ont alors été bridés ». Des amendements ont donc été présentés à la ministre des Outre-mer visant à moderniser ce statut. « Nous ne demandons pas de changements institutionnels, ni de compétences supplémentaires, ni de moyens financiers, nous voulons simplement que cette autonomie soit pleine, que nos élus et notre gouvernement puissent travailler dans de meilleures conditions », a martelé le président de la Polynésie française. « Et je puis vous dire que sur 70% des amendements, nous avons déjà trouvé un accord, et nous allons encore y travailler », s’est-t-il réjoui.
Edouard Fritch a tenu aussi à insister sur le fait qu’au niveau parlementaire « il faut toujours travailler ». Dans ce contexte, le rôle des élus polynésiens au Sénat et à l’Assemblée nationale sera essentiel, à ses yeux, lors des discussions sur le projet de loi organique. Mais d’ores et déjà, « nous sommes très optimistes. Les réunions avec les groupes parlementaires hier l’ont confirmé », a-t-il confié.
Ce travail d’explication auprès des sénateurs va se poursuivre à l’Assemblée Nationale auprès des députés. Ainsi, le président Edouard Fritch a déclaré qu’il reviendrait à Paris, tout spécialement pour cela, avec Gaston Tong Sang, début février.
Source: Présidence