La Technique de l’Insecte Incompatible menée à grande échelle
Le conseil des ministres a autorisé l’Institut Louis Malardé (ILM) à importer des moustiques (Aedes aegypti Wolbachia).
Il s’agit en effet de poursuivre le développement d’une méthode de lutte biologique basée sur la stérilisation de moustiques femelles, source de nuisances et vecteurs de pathologies infectieuses (dengue, zika, chikungunya…).
La technique utilisée est celle de la Technique de l’Insecte Incompatible (TII) qui repose sur la production en grand nombre et le lâcher régulier, dans les zones infestées, de moustiques mâles porteurs d’une souche de bactérie Wolbachia, naturellement présente chez 60% des insectes.
Aussi, l’accouplement d’un de ces derniers avec une femelle sauvage la rend stérile à vie. En effet, incapable de se renouveler, la population de moustiques finit par s’effondrer. Cette approche biologique est spécifique de l’espèce ciblée et sans risque pour l’homme et pour l’environnement.
L’ILM a pu démontrer l’efficacité et la durabilité de ce procédé sur l’atoll de Tetiaroa contre le moustique Aedes polynesiensis. Ce potentiel doit à présent être évalué à plus grande échelle, notamment contre le moustique Aedes aegypti, principal vecteur de maladies infectieuses en Polynésie française.
Source: CM