Nous serons moins nombreux que prévu: 284 000 habitants en 2030 (estimations)
Si les tendances démographiques observées se poursuivent à l’identique, la Polynésie française comptera 284 000 habitants, au 31 décembre 2030, soit une augmentation de 5 000 personnes sur la prochaine décennie, annonce l’Institut de la statistique (ISPf).
Cette estimation, tient à préciser l’institut, correspond à l’hypothèse moyenne ou centrale en termes de fécondité, mortalité et migration : une fécondité à chaque âge identique à celle observée à l’état civil en 2018 ; un risque de décès qui continue de diminuer mais, moins rapidement ; une migration déficitaire de 1 100 personnes par an, similaire aux estimations 2012-2017. Selon ces hypothèses, la population de Polynésie française continuerait d’augmenter mais à un rythme plus faible jusqu’à se stabiliser autour de 2030.
Le solde naturel serait la composante principale de l’augmentation de la population pour la décennie à venir, il compenserait le décit migratoire mais à un rythme de plus en plus modéré chaque année, pour atteindre l’équilibre en 2030.
La variation du nombre d’habitants chaque année combine trois composantes : la fécondité, la mortalité et la migration puisque ces trois éléments conditionnent l’évolution de la taille et de la
structure d’une population. Des hypothèses sont posées sur chacune de ces composantes.
Quant à la part des personnes âgées de 60 ans et plus, elle passerait de 13 % en 2018 à 19 % en 2030. Ce constat est identique dans les différents scénarios. L’hypothèse d’espérance de vie constante ne remet pas en cause l’augmentation du nombre de personnes de 60 ans et plus. Cette population atteindrait 54 000 personnes, soit 19 000 de plus qu’en 2018 ou une augmentation de 55 % en 12 ans. Pour comparaison, l’accroissement général de la population entre 2018 et 2030 serait de 2 %.
Rappelons enfin que ce n’est pas la première fois que l’ISPF se prête à un tel exercice de comptage démographique. En 2009 déjà, des projections de population avaient été réalisées. Avec les connaissances et les hypothèses du moment, les projections avaient estimé la population à 292 000 habitants en 2017. Or au dernier recensement effectué en 2017, la population légale est décomptée à 276 000 habitants. La différence par rapport aux projections s’explique par l’imprévisibilité de certains phénomènes. Ainsi, les tendances se vérifient : baisse de la fécondité, augmentation de l’espérance de vie et solde migratoire négatif. Mais elles se révèlent plus ou moins marquées. L’hypothèse de projection de l’indice conjoncturel de fécondité pour 2017 était de 2,0 enfants par femme, il est actuellement de 1,8. De même, l’hypothèse pour l’espérance de vie était de 75,4 ans pour les hommes et 79,9 ans pour les femmes, la valeur observée est en réalité de 73,8 ans pour les hommes et 77,6 ans pour les femmes.
Source: ISPF – photo d’archives