Covid-19: « Nous ne cachons rien… » réaffirme le président Fritch
En marge des dossiers inscrits, ce jeudi matin, à l’examen des représentants à l’assemblée de la Polynésie française, le président Edouard Fritch a naturellement abordé le sujet de la covid-19 dans nos îles.
Coup de massue, tout d’abord: en vingt-quatre heures, la Polynésie française enregistre vingt cas d’infection supplémentaires, pour un total de 190 depuis la réouverture de nos frontières. Et bientôt, plus de 200 cas…« Nous y arrivons à grands pas », a t-il redit.
Une contamination qui soit dit en passant, rapportée au nombre d’habitants (270 000 habitants), ne représente que…0,14%. Donc, tout est relatif!
Et le président du Pays d’indiquer aussitôt: « Les statistiques publiées par le ministère de la Santé sont exactes. Nous ne cachons rien », a t-il déclaré, soucieux qu’il est de tenir un langage de vérité sur l’évolution de la maladie.
Malgré ce contexte sanitaire jugé préoccupant, Edouard Fritch reste droit dans ses bottes: pas de fermeture claire et nette des établissements scolaires contrairement au voeu exprimé quelques minutes plus tôt par le représentant souverainiste, Richard Tuheiava.
Et pour cause, les conditions sanitaires aujourd’hui ne sont pas comparables à celles qui ont conduit au confinement général, fin mars dernier. Fermer les établissements scolaires reviendrait alors, selon Edouard Fritch, à remettre dans la rue, dans les quartiers, plus de 51 000 élèves, engendrant de « graves conséquences éducatives, sociales et psychologiques » pour les intéressés. Ce qui n’empêche pas de décider des fermetures ponctuelles, par précaution, dans les lieux où des cas suspects ou avérés ont été identifiés. C’est donc cette « réponse graduée » qui, aux yeux du gouvernement, semble la plus appropriée pour l’heure.
Depuis la rentrée effectuée le 11 août, 82,3% des élèves attendus sont présents.
Enfin, dans son intervention, le président Fritch a de nouveau fustigé les « comportements irresponsables, laxistes », de quelques-uns qui « empoisonne la vie de tout un pays ». Et de réaffirmer: « Le protocole sanitaire que nous avons mis en place est l’un des meilleurs au monde à l’échelle d’une collectivité comme la notre ». Si tant est que chacun l’applique scrupuleusement…