E. Fritch: « Nous voulons éviter un confinement à Tahiti et Moorea », mais…
C’est l’essentiel du message que le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a voulu adresser aux Polynésiens dans la lutte contre le coronavirus.
Une semaine après la mise en oeuvre d’un couvre-feu à Tahiti et Moorea entre 21 h et 4 heures du matin, les autorités du Pays comme de l’Etat sont plus que jamais mobilisées dans cette « guerre sanitaire ».
Pour l’heure, « pas de reconfinement mais nous nous en approchons dangereusement… » a déclaré le chef de l’exécutif local en préambule. Au jour d’aujourd’hui, soixante-dix personnes sont hospitalisées au CHPf, vingt-six autres sont placées en réanimation (60% de nos capacités d’accueil) et nous déplorons désormais trente-trois décès, soit quatre de plus en quarante-huit heures.
Moral de cet échec: « Nous n’avons pas su nous protéger et protéger les autres! », conclut le président Fritch qui, plus que jamais, cible les anniversaires et autres bringues familiales comme principal facteur de la contamination. La Polynésie française figure parmi les pays et collectivités au monde les plus infectés avec la Belgique ou encore la Tchécoslovaquie.
Pour autant, il est encore trop tôt pour décider de passer à l’ultime étape, à savoir: « le confinement »! Ou ce qui s’apparente à un « confinement », version allégée…, car en métropole les Français peuvent continuer d’aller travailler ou d’amener leurs enfants à l’école. Autrement dit, il est encore temps d’adopter un comportement plus responsable en portant le masque, garder nos distances etc.
En attendant, aux mesures déjà existantes, le haut-commissaire de la République a annoncé des restrictions supplémentaires avec la fermeture des salles des fêtes, de conférences et de réunions à compter du 2 novembre jusqu’au 16 du mois.
En conclusion, Edouard Fritch et Dominique Sorain s’accordent à reconnaître qu’un nouveau « confinement » serait « un échec » et surtout, catastrophique sur le plan économique et social.
Photo prise lors de la conférence de presse du 16 octobre