Disparition de l’un des derniers monstre du cinéma français
Très actif au théâtre, Claude Brasseur décroche le troisième rôle dans le treizième film de Jean-Luc Godard en seulement quatre ans.
Il interprète dans Bande à part Arthur, rival du timide Fritz (Sami Frey), qui conquiert Odile (Anna Karina) dans un chassé-croisé où elle les incite à tenter un coup minable. Mais Fritz, jaloux, confie ses turpitudes à l’oncle d’Arthur, criminel patenté, et qui pourrait bien prendre partie pour son neveu… C’est une des oeuvres préférées de Quentin Tarantino, qui a donné le titre du film à sa maison de production.
« C’est la fin d’une génération, c’est foutu, c’est fini il n’y en a plus, c’est d’autant plus triste« , a quant à lui déploré sur franceinfo l’acteur et réalisateur Patrick Chesnais. « Son fonds de commerce c’était la vie« .
« J’étais très impressionné de commencer à jouer avec lui. C’était un monument de la scène et du cinéma français. C’était aussi une dynastie d’acteurs, c’était le fils de Pierre Brasseur, c’était une famille d’acteurs qui se succédait, c’était quelqu’un qui connaissait les arcanes du métier, les difficultés, les joies. C’était un acteur exceptionnel. Il avait une espèce de présence incroyable. Je me suis très bien entendu avec lui. Je l’aimais beaucoup. Je pense qu’il le sentait. Je pense qu’il m’aimait aussi pas mal et ça se passait bien« , a témoigné Patrick Chesnais.
« C‘est un type que j’admirais beaucoup, que je respectais énormément, j’avais beaucoup de plaisir avec lui. On a beaucoup de plaisir à jouer avec les grands acteurs. Seul l’art dramatique peut nous donner le plaisir d’échanger avec l’autre dans le jeu et avec Claude Brasseur c’était ça constamment« , a-t-il poursuivi.
L’acteur sera inhumé à Paris
C’est la fin de « la comédie à la française, c’est la fin d’une époque, on est passés à autre chose, il y avait ces espèces de grands sénateurs de l’art dramatique, Marielle, Rochefort, Claude Rich, Noiret, Piccoli, ils sont tous partis, c’étaient nos références absolues, nos acteurs cultes auxquels on s’identifiait en espérant un jour arriver à leur hauteur. Claude Brasseur était le dernier de ces monuments. C’est encore plus triste« , a-t-il conclu.
Enfin, selon Elisabeth Tanner, à la tête de l’agence Time Art, Claude Brasseur est parti « dans la paix et la sérénité entouré des siens. Il n’a pas été victime du Covid. Il sera inhumé à Paris dans le respect des règles sanitaires et reposera aux côtés de son père, au cimetière du Père-Lachaise à Paris« .
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source: yahoo actualités