Les leçons d’un mariage raté avec Couche-Tard
Depuis l’invention de l’hypermarché en 1963, il existe deux types de distributeurs: ceux qui avancent en solo, et ceux qui multiplient les conquêtes. Comme Carrefour. En soixante ans, ce Don Juan des caddies a croqué Euromarché, raflé Promodès, avalé Dia et même dragué Casino.
Mais très récemment, c’est à lui qu’un concurrent a voulu passer la bague: l’étonnant groupe québécois Couche-Tard. Début janvier, Alain Bouchard, fondateur de ce géant des supérettes et des stations essence, a approché Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, pour un rachat amical. Deux semaines et un veto gouvernemental plus tard, le projet a déjà capoté. L’histoire aura été courte. Mais riche d’enseignements.
Carrefour est à nouveau attractif
En trois ans, Alexandre Bompard a redressé la rentabilité du groupe, rattrapé le retard dans le digital et l’alimentation bio, ou encore cédé sa filiale chinoise. Au troisième trimestre 2020, le chiffre d’affaires a bondi de 8,4%. Des performances qui dénotent avec sa capitalisation boursière de 12 milliards d’euros. Cinq fois moins qu’il y a vingt ans. « Elle affiche une décote de 20% à 25% par rapport à la moyenne du secteur en Europe », note Nicolas Champ. Pas étonnant, donc, que des acteurs avertis aient flairé l’aubaine, comme Couche-tard prêt à dé[…]
source: Yahoo actualités