Toyota fait un pas de plus vers la voiture à hydrogène
Toyota fait un pas de plus vers la voiture à pile à combustible de grande série.
La deuxième génération de sa Mirai s’affiche à un prix en ligne avec ceux des voitures électriques à batterie. Il reste à augmenter sa puissance pour offrir des performances en rapport.
Soixante-sept mille neuf cents euros (ndlr: plus de 8 millions de Fcfp). Voilà le tarif d’entrée de gamme de la nouvelle Toyota Mirai à hydrogène. Même si celui-ci est en baisse de 15 % par rapport à celui de la précédente génération, cela reste une somme. Et cette somme, le constructeur entend la justifier autrement que par le simple aspect novateur de la pile à combustible qui alimente cette berline.
Désormais, il doit s’agir d’un modèle haut-de-gamme, avec des prestations à l’unisson. Il en va de la Mirai (un nom qui signifie futur en japonais) comme de la Prius en son temps : une première génération au statut de voiture expérimentale cède place à une deuxième, qui se doit d’offrir des qualités comparables à celles de concurrentes à la technologie plus traditionnelle. En somme, malgré sa pile à combustible, la Mirai doit être une berline de luxe comme les autres.
Rendre la Mirai compétitive est nécessaire à l’équilibre de son équation économique : c’est l’unique moyen d’en vendre plus, et donc d’opérer des économies d’échelle.
Avec la première génération de Mirai, Toyota débitait 3.000 piles à combustibles par an. L’objectif est désormais de multiplier les cadences de production par dix. « Les commandes de matériaux plus importantes permettent de faire baisser leurs prix », nous a confié l’ingénieur en chef de la Mirai, Yoshikazu Tanaka. A côté de cela, la réduction de la quantité de platine qui fait office de catalyseur a presque un impact négligeable. « Nous utilisons 10 à 20 grammes de platine aujourd’hui, ce qui n’est pas beaucoup, nous avons réduit cette quantité mais cela n’a pas une conséquence significative sur les coûts ».