26 novembre 2024

L’obligation vaccinale en question à la Présidence

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Le président Edouard Fritch, en compagnie de la ministre en charge du Tourisme et du Travail, Nicole Bouteau, du ministre de la Santé, le docteur Jacques Raynal, et du chef des urgences du CHPF, Tony Tekuataoa, a reçu, mercredi matin, les représentants des collectifs qui manifestent contre l’obligation vaccinale.

Au cours de cet entretien, qui s’est déroulé pendant près de deux heures trente, de manière très cordiale, les représentants des manifestants ont fait part de leurs motivations contre l’obligation vaccinale et demandé au gouvernement de suspendre la loi votée le 20 août dernier par une large majorité des élus Assemblée de la Polynésie française. Ils ont ainsi mis en avant l’article 6 de la loi qui permet au Conseil des ministres de modifier la portée de la loi en fonction de l’évolution de la pandémie.

Le docteur Jacques Raynal a souligné que, contrairement aux affirmations des manifestants et des réseaux sociaux, la prescription par les médecins de traitements alternatifs, à base notamment d’ivermectine ou d’hydroxychloroquine, n’a jamais été interdite en Polynésie. Les médecins ont toujours eu la possibilité, sous leur propre responsabilité, de prescrire ce traitement, sous réserve d’informer les patients que ces médicaments n’avaient pas reçu une autorisation de mise sur le marché pour soigner la Covid-19. Sur ce point, le président a confirmé qu’il avait donné des consignes claires sur la liberté de prescription.

Sur le fond de la revendication des manifestants, le président a estimé que la situation sanitaire actuelle, qui est toujours très préoccupante, comme en a attesté le chef des urgences, ne permettait pas de remettre en question la loi votée par l’Assemblée. Une loi qui, à l’état de projet, avait fait l’objet d’une large consultation des corps constitués que sont les maires, les syndicats de salariés et de patrons ainsi que les églises.

Il a rappelé par ailleurs que l’obligation vaccinale ne s’imposait pas à l’ensemble de la population mais seulement à certains salariés en contact direct avec le public. « Je n’ai pas le droit d’engager la population sur une voie où elle va être mise en danger », a déclaré le président.

Pour autant, le président a affirmé que des adaptations de l’arrêté d’application de la loi étaient toujours possibles et qu’il en référerait à la majorité ainsi qu’aux autorités sanitaires: « Nous ne sommes pas là pour embêter les gens, ni pour sanctionner. Mais si on veut aboutir à un résultat, il faut se faire vacciner ». Le président a enfin rappelé que six recours contre la loi avaient été déposés et qu’il était dans l’attente de la décision du Conseil d’Etat pour apprécier les évolutions possibles.

Communiqué

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