La dette stratosphérique de la Ville de Paris
Candidate à la présidence de la République, Anne Hidalgo peut déjà tirer une croix sur les suffrages des quelque 150.000 comptables de France, tant la gestion financière de la capitale a de quoi faire cauchemarder la profession.
Jugez plutôt : selon les comptes individuels des communes – un document que publie Bercy chaque année – la dette de la Ville de Paris atteignait le montant stratosphérique de 7,71 milliards d’euros au 1er janvier 2021, ce qui représente une augmentation de 867 millions d’euros par rapport à l’endettement évalué à 6,84 milliards d’euros, un an plus tôt.
Cette overdose de millions semble abstraite ? Elle a pourtant des conséquences bien réelles sur le portefeuille des Parisiens.
Dans la Ville lumière, la dette par habitant s’élevait à 3.498 euros au 1er janvier, contre 3.097 euros un an auparavant. Ce qui représente une augmentation de 401 euros pour chaque Parisien. À titre de comparaison, l’addition est nettement moins salée à Marseille, où l’endettement s’élevait à 1,5 milliard d’euros fin 2020 (1.772 euros par habitant), ainsi qu’à Lyon (402 millions d’euros de dette, 769 euros par habitant).
Des chiffres qui ont de quoi lever un vent de panique sur l’Hôtel de Ville… Et pourtant, Anne Hidalgo assume, droite dans ses bottes. Sollicitée, la municipalité justifie le surplus d’endettement enregistré en 2020 par les effets de la crise sanitaire, qui a “frappé la Ville de plein fouet”. Dans sa réponse à Capital, le service de presse de la mairie ajoute que (…)