L’assemblée valide le collectif budgétaire n°4 du Pays
Les représentants à l’assemblée de la Polynésie française ont adopté ce jeudi matin le quatrième collectif budgétaire du Pays pour l’exercice 2021. Un exercice rendu possible en grande partie par le second prêt garanti par l’Etat à hauteur de 36 milliards de Fcfp.
En préambule, le ministre des Finances, Yvonnic Raffin, a présenté les grandes lignes du document budgétaire et les inscriptions prioritaires voulues par le gouvernement.
« Entre le 3 décembre 2020, date d’examen du budget primitif 2021, et aujourd’hui, la situation sanitaire et économique n’a cessé d’évoluer, nous conduisant à ajuster en temps réel la trajectoire de nos finances. Eh bien, c’est dans la continuité de ces efforts que nous nous retrouvons aujourd’hui pour ce quatrième collectif. L’ajustement en temps réel ne signifie pas, pour autant, un pilotage à vue. En effet, la difficulté de l’exercice réside dans le maintien du cap et de nos ambitions majeures dont nous ne devons pas nous éloigner, et ce tout en parant aux urgences nouvelles », a t-il déclaré en introduction.
Objectif affiché: accompagner les secteurs vitaux et poursuivre le déploiement du Plan de Relance.
Et Raffin d’expliquer plus loin que « le gouvernement a fait le choix de faire de cette crise une opportunité. Une opportunité de faire prendre conscience à tout un chacun que ce combat que nous vivons tous, a les mêmes finalités, à savoir: apporter les moyens nécessaires pour que notre population soit soignée et protégée dans les meilleures conditions ; la vaccination en est un parfait exemple, apporter les soutiens nécessaires pour que notre système de santé soit à la hauteur de nos ambitions et enfin, apporter les moyens nécessaires aux femmes et aux hommes qui œuvrent quotidiennement au chevet des malades. Je voudrai ici leur rendre hommage. Qu’ils en soient sincèrement remerciés ».
Comme vous pouvez le constater, l’économie, le social et le sanitaire ne s’opposent pas, ils forment un tout, un ensemble dont toutes les composantes sont interdépendantes.
Les chiffres
Le ministre des Finances a également souligné à quel point ce PGE n°2 était exceptionnel : par son montant (35,8 milliards F CFP) mais également par sa durée (25 ans avec un différé de 3 ans), garanti, encore une fois, par l’Etat et imputable en fonctionnement, grâce à la dérogation à la règle d’or qui nous est une fois encore accordée.
L’ensemble des recettes permettent de financer dans les grandes masses :
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ATN : 8,1 milliards F CFP.
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Le Régime des Salariés de la PSG : 7,4 milliards F CFP.
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La santé : 1,98 milliards F CFP.
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Le personnel ayant servi à répondre à la crise sanitaire : 600 millions F CFP.
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Les dépenses imprévues : 363 millions F CFP.
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Le RSPF pour 125 millions F CFP.
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Autres dépenses nécessaires : 334 millions F CFP.
Pour le Plan de Relance, ce sont plus de 12,3 milliards F CFP d’autorisations de programme (AP) et 9,8 milliards F CFP de crédits de paiements (CP) supplémentaires qui sont proposés à ce collectif. Dans les grandes masses, nous retrouvons :
Pour les AP :
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7,4 milliards F CFP pour la CPS ;
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2,7 milliards F CFP pour la zone biomarine de Faratea, qui constitue un complément d’une AP existante ;
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1,62 milliard F CFP pour ONATI pour l’augmentation des capacités satellitaires pour les îles éloignées, la modernisation du réseau de transmission hertzien et enfin pour le déploiement de la 4G dans les archipels éloignés.
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350 millions F CFP pour l’Aide à l’Investissement des Ménages, qui vient compléter l’AP existante et qui contribue de manière conséquente à notre essor économique par le biais du bâtiment. A titre d’information, l’enveloppe global d’AP sera ainsi portée à 1,5 milliard F CFP, l’effet de levier étant de 5 voire 6.
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259 millions F CFP pour le secteur du logement, du social, du tourisme et de l’agriculture.
Pour les CP :
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7,4 milliards F CFP pour la CPS
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210 millions F CFP pour ONATI pour l’augmentation des capacités satellitaires pour les îles éloignées,
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100 millions F CFP pour l’Aide à l’Investissement des Ménages,
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2,042 milliards F CFP pour l’habitat dispersé et les opérateurs agréés