Coopération renforcée entre les musées du quai Branly et de Tahiti
Le ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a participé à l’ouverture de l’exposition « Maro ‘ura : un trésor polynésien » au musée du quai Branly – Jacques Chirac, lundi, à Paris.
Réalisée en co-commissariat avec le Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha, cette exposition a pour ambition de mettre en lumière l’histoire de cette œuvre unique, en particulier son importance religieuse et politique, tout en révélant le faisceau d’indices matériels et historiques qui ont permis son identification par des spécialistes. Outre le fragment du maro’ura, elle présente également des pièces liées au sacré tels que des to’o, des ornements en plumes, mais aussi des pièces contemporaines issues des collections du Musée de Tahiti et des Îles.
Suite à l’identification en 2016 par l’anthropologue Guillaume Alévêque de ce fragment de maro ‘ura, le musée du quai Branly – Jacques Chirac a acté le dépôt de cette pièce au Musée de Tahiti et des Îles, à la réouverture de la salle d’exposition permanente en 2022. Aussi à l’issue de cette exposition, le fragment de maro ‘ura sera déposé au Musée de Tahiti et des Îles pour une durée de cinq ans, renouvelable. Le dépôt a fait l’objet d’une signature entre le Musée de Tahiti et des Îles et le musée du quai Branly – Jacques Chirac le 23 septembre 2019 et s’inscrit dans le cadre d’une convention de coopération muséographique et culturelle ratifiée le 17 octobre 2016. Les deux institutions se sont ainsi accordées pour collaborer dans les domaines de la recherche, de la conservation, la présentation d’expositions, le prêt d’objets, les co-productions de documents d’information ainsi que l’échange et la formation entre les spécialistes des musées.
En marge de la cérémonie d’ouverture, une convention de prêt a également été signée. Cette convention encadre le prêt par le musée du Quai Branly Jacques Chirac des trois œuvres pour la période 2022-2024. Il s’agit d’une coiffe taavaha et aigrette des îles Marquises, d’un penu (pilon), de l’archipel de la Société et d’un to’o mata (aide-mémoire) des îles Marquises. D’autres prêts seront organisés en rotation pour 2024-2026. A ces prêts du musée parisien, s’ajouteront ceux du British Museum et du Musée de Cambridge. Une vingtaine de pièces seront ainsi présentes pour l’ouverture de la nouvelle salle d’exposition permanente du Musée de Tahiti, attendue pour fin septembre 2022.
L’ouverture de cette exposition très émouvante pour la délégation polynésienne présente a également été l’occasion pour le ministre de la Culture et pour Emmanuel Kasharérou, président du Musée du Quai Branly Jacques Chirac, de rappeler les liens scientifiques, mais également d’amitié, qui unissent les deux institutions.
Communiqué du gouvernement