Vent faible mais porteur pour l’économie verte au fenua
Le poids de l’économie verte (hors secteur agricole) en Polynésie française est relativement faible, indique l’Institut d’émission outre-mer (IEOM) dans son dernier rapport.
Ce poids « macroéconomique » englobe 962 entreprises, soit 2% du secteur marchand, pour 1809 emplois et un encours de crédit de 6,6 milliards de Fcfp.
Par « économie verte », il faut entendre « une économie qui engendre une amélioration du bien-être humain et de la justice sociale, tout en réduisant sensiblement les risques environnementaux et les pénuries écologiques. Sur le plan pratique, dans une économie verte, la croissance des recettes et la création d’emplois proviennent desinvestissements publics et privés qui conduisent à une amélioration des ressources, à une réduction des émissions de carbone, des déchets et de la pollution, et à la prévention de la perte de biodiversité et de la dégradation des écosystèmes ».
Le secteur de la gestion des espaces naturels et de la protection de l’environnement(NAT) concentre 71 % des entreprises de l’économie verte, et concerne principalement des entreprises de services d’aménagement paysager. Il est suivi par le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ENR_EE) qui regroupe 17 % des entreprises, dont la majorité est spécialisée en travaux d’installations électriques. Enfin, moins nombreuses, les entreprises des secteurs de la gestion des déchets (D_R), de la recherche et du développement (R&D), et de l’assainissement (ASS) représentent respectivement 7 %, 3 % et 2 % des entreprises de l’économie verte.
Les entreprises vertes ont généré un chiffre d’affaires déclaré de 21,9 milliards de F CFP en 2017. Le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ENR_EE) représente à lui seul 13 milliards de F CFP, soit 60 % du chiffre d’affaires déclaré par les secteurs de l’économie verte. Pourtant moins nombreuses, ce sont les entreprises exerçant une activité deproduction d’électricité qui contribuent pour près de trois quarts au dynamisme du secteur.
En conclusion, l’IEOM estime que l’économie verte dispose d’un réel potentiel de croissance et contribue indirectement au développement du secteur phare de l’économie polynésienne, le tourisme.
Source: IEOM