L’exercice fiscal s’est soldé par une violente chute du chiffre d’affaires du champion chinois des télécoms et des smartphones. Entre janvier et décembre, celui-ci s’est élevé à seulement 634 milliards de yuans (87,4 milliards d’euros), contre 891,4 milliards de yuans un an plus tôt. Il s’agit d’une dégringolade de pas moins 29%. Une gifle, qui illustre les difficultés du groupe à trouver une parade aux sanctions américaines.
Celle-ci sont apparues sous la mandature de Donald Trump. Ce dernier a accusé Huawei d’espionnage pour le compte de Pékin, ce que le géant chinois a toujours démenti. L’administration américaine a d’abord chassé Huawei du marché de la 5G, avant de lui interdire, en 2019, de s’approvisionner en technologies et composants électroniques «made in USA ». Or le mastodonte chinois en est dépendant. Ses ventes de smartphones, privés d’Android, le logiciel d’exploitation de Google ont été, en particulier, sévèrement touchées par ces restrictions. Au point qu’en novembre 2020, Huawei a décidé de vendre sa marque Honor, destinée aux jeunes.
Le pessimisme de Guo Ping
Depuis, le groupe de Shenzhen a toutes les peines du monde à remonter la pente. Président en exercice de Huawei, Guo Ping se montre plutôt pessimiste. Il s’attend à une nouvelle année difficile. « 2022 aura son lot de défis », a-t-il averti dans un message de Nouvel an, évoquant « une conjoncture imprévisible, la politisation des questions (…) Lire la suite sur La Tribune.fr