Et si la ville d’Arue élisait un « farani » à sa tête ?…
C’est le pari aussi ambitieux qu’inédit que tente la liste Tapura no Arue lors des élections municipales partielles dont le premier tour est fixé le 30 janvier prochain.
« Farani », c’est vite dit! N’en déplaisent aux commentateurs déplaisants qui squattent les réseaux sociaux, Frédéric Dafniet, plus connu sous le nom de Léo Marais, appartient au paysage polynésien depuis plus de trente ans. Artiste, chef d’entreprise, il a surtout oeuvré douze années durant (2008-2020) aux affaires communales auprès du précédent tavana, Philip Schyle, avec qui ils ont comme point commun de ne pas être nés en Polynésie française.
Ceci étant, bien que pleinement conscient qu’il va s’en « prendre plein la tronche » durant cette campagne-éclaire qui s’ouvre, la tête de liste ainsi que les trente-quatre co-listiers semblent unis pour défendre les valeurs d’honnêteté, d’intégrité et d’engagement pour la population dans la droite ligne de l’héritage laissé par Boris Léontieff.
Depuis le 2 décembre, date à laquelle Philip Schyle a officiellement renoncé à mener cette nouvelle bataille, la liste Tapura no Arue a sensiblement été remaniée tout en respectant un savant mélange fait de diversité sociale, ethnique et générationnelle. Léo Marais et les siens ont également convaincu le parti majoritaire du président Fritch de les soutenir et c’est tout naturellement que la secrétaire générale du mouvement, Nicole Bouteau, a assisté cet après-midi, dans un hôtel de la côte Est, à la présentation officielle de la liste.
Contrairement à ce que certains auraient pu penser, il n’y a eu que très peu d’allusions aux dérapages électoraux qui ont conduit à l’annulation du scrutin. Le nom de Teura Iriti n’a pas été cité une seule fois. « Nous avons tous subi. Il est temps que cette page se tourne… », affirme Léo Marais, préférant de loin mettre en avant les idées force des rouges et blancs pour que se perpétue l’image du bon-vivre qui colle à la peau de cette commune d’Arue.
Dans ce programme d’actions, nous avons noté l’engagement pris par Léo Marais de « visiter » les six grands quartiers qui composent Arue pour établir un état des lieux d’avant d’agir. Parallèlement, la liste envisage la création d’un poste de « prospecteur-placier » pour faciliter la recherche d’emplois. Dans d’autres domaines (sécurité, foncier), l’arrivée de cadre sera également sollicitée. Dans la culture, il est prévu la construction d’une salle des fêtes insonorisée, d’une capacité de 200 à 300 places. Enfin, il est temps que Arue dispose de sa propre déchetterie, d’autant que dans ce registre la commune a toujours fait preuve d’exemplarité.
Indépendamment du contexte sanitaire qui ne favorise guère les brassages de population, mais tout en appelant au strict respect des gestes barrière, la liste Tapura no Arue appelle les administrés à venir nombreux pour accomplir leur devoir citoyen. Certes, Léo Marais et les siens ne partent pas favoris, loin s’en faut… mais en partant du principe que « l’on ne perd jamais, on ne fait qu’apprendre! », tout est permis.