Pour G. Flosse, « l’heure de la lutte pour notre liberté a sonné »
Même à 90 ans, le chef de file du Amuitahiraa o te nunaa maohi a l’art d’utiliser les moyens de communication les plus modernes pour distiller ses messages et tenter de peser sur la scène politique locale.
C’est un rituel auquel il n’échapperait pour rien au monde…la petite vidéo en live sur facebook tous les mardis matins.
Combien sont-ils à le suivre en direct (ou en replay) ? Difficile à dire…mais une chose est sûre: le « vieux lion » excelle dans cet exercice d’opposant farouche à la majorité en place, au gouvernement et à son président, Edouard Fritch, en particulier. Un peu comme au bon vieux temps, de 2004 à 2013, où tous les coups étaient permis pour dézinguer le mouvement taui et le camp indépendantiste alors au pouvoir.
Presque dix ans plus tard, Gaston Flosse use des mêmes bonne vieilles recettes. Avec certes de nouveaux outils de communication, mais avec la même hargne consistant à taper fort, quitte parfois à prendre ses désirs pour la réalité.
On le sait, le « vieux lion » a tourné le dos au concept de l’autonomie qu’il a tant chéri. Lui, le « frère de Jacques Chirac ». Vive (désormais) l’Etat souverain associé à la France!
Dans cette perspective, il n’hésite plus à employer des phrases choc pour dénoncer l’acharnement judiciaire, bras armé de l’Etat français, dont il serait victime depuis 2009, date de la célèbre affaire des sushis. Et comme à son habitude, il se pose en victime. Lui, coupable de quelque chose, jamais. Tout est faux. Toujours est-il que plus on le chatouille, plus il a envie d’en découdre. « Je n’ai pas peur. Je continuerai le combat pour notre liberté. L’heure de la lutte pour notre liberté a sonné », a t-il notamment déclaré à l’approche d’importantes échéances électorales. Dans la même lignée que l’ancien metua, Pouvanaa Oopa exilé en son temps. Gaston Flosse devra lui se contenter d’une inéligibilité, ce qui constitue, en général, la mort d’un homme politique.
Pour l’heure, le président du Amuitahiraa o te nunaa maohi remue, secoue le cocotier et donne de la voix. Sera t-il entendu…reste à voir.