22 novembre 2024

Nicolas Florian dans la lignée d’Alain Juppé à Bordeaux

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Nicolas Florian (LR) a été élu jeudi maire de Bordeaux par le conseil municipal, mettant officiellement fin au règne d’Alain Juppé, parti rejoindre le Conseil constitutionnel.

A peine quelques heures après l’annonce du départ d’Alain Juppé il y a trois semaines, la majorité municipale avait désigné cet adjoint aux finances de 49 ans comme son successeur.

Sitôt élu, il a rendu hommage à son prédécesseur, son « père en politique ». Se réclamant comme son mentor, du gaullisme, il a salué le bilan d’Alain Juppé qui « a métamorphosé Bordeaux » pour en faire « une ville repensée, reconstruite (…) ouverte sur le monde ».

Comme Alain Juppé, il veut « être un maire qui incarne sa ville ». « Je continuerai à prendre le tram », a-t-il dit à la presse.

« Ardent défenseur du non cumul des mandats », il a assuré n’avoir aucune ambition nationale, et vouloir « être un élu municipal à 100% ».

Entendant s' »inscrire dans la durée », il veut aussi mener la bataille municipale de 2020 en « faisant du Juppé ». « Je rassemblerai » « gaullistes », « centristes », et « ceux qui n’ont pas de carte politique », a-t-il dit. « Je ne serai pas un maire d’intérim », avait-il assuré lors d’un entretien cette semaine avec l’AFP.

Quant à la crise des « gilets jaunes » dont la capitale girondine est devenue l’une des places fortes, il a reconnu qu‘ »à la modeste échelle de la ville de Bordeaux on ne peut pas la gérer seul ». « Il faut d’abord voir comment on peut préserver nos commerçants ». « On a des dispositifs d’indemnisation qui existent, on doit les mettre en oeuvre et on doit aller vite ».

Nicolas Florian propose aussi de mettre à la disposition des « gilets jaunes », « des lieux de réunions et de rassemblements », « pas dans le centre-ville » mais « visibles ». Autres propositions à leur intention, une « maison de la parole tous les quinze jours ou tous les mois », et « la consultation d’initiative locale sur des sujets municipaux ».

Homme de dossier, proche de Valérie Pécresse, Bordelais depuis l’enfance et diplômé en droit des affaires, Nicolas Florian a enchaîné les mandats locaux avant de rencontrer Alain Juppé. Ni les écologistes, ni les socialistes n’ont pris part à ce vote où Nicolas Florian était seul candidat.

Le conseil municipal devait ensuite redistribuer les postes d’adjoints, pour tenir compte également du départ de Virginie Calmels, 48 ans, première adjointe et un temps dauphine d’Alain Juppé, partie finalement rejoindre le secteur privé.

Nicolas Florian a tenu à garder les finances : « Comme ça, les acteurs locaux s’adresseront directement au maire ».

Dans l’après-midi, Bordeaux Métropole devait désigner son nouveau président d’agglomération, un poste qu’occupait également Alain Juppé. C’est le maire LR du Bouscat Patrick Bobet, ancien médecin généraliste de 67 ans, qui devrait être élu.

Pour un dernier adieu à celui qui a remodelé pendant deux décennies la capitale girondine, le Conseil municipal a convié les Bordelais à « venir saluer Alain Juppé » devant la cour de l’Hôtel de Ville en fin de journée.

Source: Yahoo actualités

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