Asseoir la présence française dans la zone indopacifique
De Bali à Bangkok. Emmanuel Macron se lance ce mercredi 16 novembre dans un nouveau marathon diplomatique dans la région indopacifique.
Objectif : réaffirmer la place de la France dans cette zone éloignée d’une dizaine de milliers de kilomètres de Paris, et où les enjeux commerciaux, militaires et géopolitiques sont cruciaux pour l’avenir.
Jusqu’au vendredi 18 novembre, le président de la République participe au Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) à Bangkok en Thaïlande. Une première pour un chef d’État européen.
Après avoir rencontré et échangé avec les présidents chinois Xi Jinping, indonésien Joko Widodo et les Premiers ministres indien Narendra Modi et australien Anthony Albanese en marge du G20, Emmanuel Macron va tenter de relancer les ambitions stratégiques de la France en Asie-Pacifique, mises à mal par la crise avec l’Australie autour d’un méga contrat de sous-marins. Il espère surtout une « reconnaissance » des ambitions et de l’influence de la France lors du sommet de l’Apec, selon les précisions de l’Élysée.
Emmanuel Macron a érigé en priorité stratégique cette vaste zone allant des côtes est-africaines aux côtes ouest-américaines – d’où son appellation « Indopacifique » – où la France compte de nombreux territoires et espaces maritimes. Les défis y sont nombreux. Ce centre névralgique du commerce mondial abritera 60 % de la population et du PIB mondiaux en 2030. Les attentions s’y portent d’autant plus qu’il est le théâtre d’une rivalité croissante entre Chine et Etats-Unis.
Dans cette région, la France compte la majeure partie de sa zone économique exclusive (ZEE), la deuxième du monde, articulée autour de sept territoires, de la Réunion à la Nouvelle-Calédonie et Tahiti, où vivent 1,65 million de ressortissants. Ce vaste espace maritime lui offre un droit de regard de premier plan sur les enjeux environnementaux et liés à la pêche, ainsi que la lutte contre les trafics liés aux océans.
source: Yahoo actualités