L’exemple calédonien pour l’insertion sociale et professionnelle des handicapés
Dans le cadre de son déplacement en Nouvelle-Calédonie, la ministre du Tourisme et du Travail, Nicole Bouteau, a rencontré Frédéric Patane, vice-président de l’établissement médico-social « Handijob », Suzanne Henocq, directrice de l’établissement, ainsi que l’équipe qui anime la structure.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’accord de jumelage passé en 2017 entre l’association Rima Here et Handijob, dont l’objectif est la mise en œuvre du développement social des personnes handicapées.
En Nouvelle-Calédonie, la loi du Pays du 7 janvier 2009 a institué l’emploi obligatoire de travailleurs handicapés au sein d’entreprises de plus de vingt salariés, selon un taux d’emploi fixé à 2,5% de l’effectif total de l’entreprise. Le Fonds pour l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap (FIPH) finance des actions qui ont pour objectif de sécuriser le parcours professionnel des personnes en situation de handicap. Elles visent prioritairement, sans y être limitées, à la compensation de la situation de handicap dans les démarches de préparation, d’accès, de maintien et d’évolution dans l’emploi, en complément des aides et dispositifs prévus dans le droit en vigueur en Nouvelle-Calédonie.
D’abord association de loi 1901, Handijob a évolué en 2018 en établissement médico-social. Depuis lors, l’établissement propose l’accompagnement des personnes en milieu protégé, qui s’apparente à un ESAT, mais également le Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) en milieu ordinaire. A ce jour, l’établissement est spécialisé dans l’accompagnement des personnes atteintes de déficiences intellectuelles et compte près d’une quarantaine de personnes suivies. L’objectif poursuivi par Handijob est l’inclusion sociale des personnes handicapées, plus que professionnelle. Ainsi, l’accompagnement de ce public intervient essentiellement lors de la transition située entre la sortie du système scolaire et la découverte de la vie adulte, à l’occasion notamment de la première recherche d’emploi.
L’accompagnement en milieu adapté et ordinaire ainsi que le suivi personnalisé auprès de la famille, de l’entreprise et de la personne handicapée, dure entre un an et plus, à raison de 30 heures par an. Le suivi individuel s’accompagne également d’ateliers collectifs, hors des murs de Handijob. Les personnes accompagnées sont orientées par la Commission de Reconnaissance du Handicap et de la Dépendance (CRHD), qui évalue et reconnaît la situation de handicap et de dépendance des personnes adultes ainsi que la qualité de travailleur handicapé.
Sur l’insertion professionnelle durable du travailleur handicapé, Handijob propose trois principaux dispositifs à travers le Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) : le Dispositif Passerelle Handijob, dont l’objectif est d’accompagner les personnes dans l’élaboration de leur projet socio-professionnel ; le Dispositif d’Accompagnement au Maintien de l’Emploi, accompagnement destiné à faciliter l’intégration du travailleur handicapé au sein de l’entreprise et donc à pérenniser son poste ; et enfin la Prestation Ponctuelle Spécifique sur Prescription.
Handijob intervient enfin en matière d’aménagement de poste, allant de la sensibilisation de l’environnement de travail au handicap à la mise en place d’outils de travail adaptés. L’établissement soumet des propositions à la CAFAT (Caisse de protection sociale de Nouvelle-Calédonie) qui intervient via le Fonds d’Insertion Professionnelle des Travailleurs Handicapés.
Présent également dans la Province Nord, Handijob adapte le projet d’insertion en fonction de l’environnement de la personne atteinte de handicap intellectuel.
Accompagnée de la directrice du SEFI (Service de l’Emploi, de la Formation et de l’Insertion professionnelles), Hina Grepin, et de Lovina Joussin, directrice adjointe du Travail, la ministre a salué le travail effectué par Handijob et souhaité poursuivre les échanges sur le sujet de l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées. La délégation polynésienne a également présenté les dispositifs spécifiques mis en place en Polynésie.
Communiqué du gouvernement