Territoriales: l’hôpital du Taaone portera le nom de Gaston Flosse, promet le Amuitahiraa
Pour la tête de liste du Amuitahiraa o te nunaa maohi, Bruno Sandras, il ne faut aucun doute que le « vote nostalgique (ndlr: des années Flosse) sera le facteur X de cette élection ».
Interrogé ce midi dans les studios de Radio 1, le « successeur » du vieux lion n’est pas homme à se laisser abattre. A trois semaines maintenant du premier tour des élections territoriales, il jure que les 36 000 voix recueillies en 2018, ayant permis l’installation de onze représentants à Tarahoi, sont « toujours là »; raison pour laquelle Bruno Sandras estime avoir de bonnes chances de faire partie de la « triangulaire ou quadrangulaire » qui se dégagera le 16 avril au soir.
Pour figurer dans la dernière ligne droite, le Amuitahiraa o te nunaa maohi mise sur un programme qui sort quelque peu des sentiers battus.
Pour remplacer la TVA sociale, le mouvement annonce d’abord l’instauration d’un impôt sur les « grosses sociétés »: compagnies d’assurance, banques, EDT et la Française des Jeux (FDJ) qui, à ses yeux, ont toutes un point commun, celui de rapatrier en métropole de juteux bénéfices. Pour combattre l’inflation, il est également question d’un « blocage des prix pendant une durée de six mois ». Avant de constater que certains commerces pratiquent des « marges inacceptables » et qu’il n’y a pas suffisamment de contrôles sur le terrain.
Enfin, Bruno Sandras entend remettre au goût du jour les deux projets phare de Gaston Flosse, à savoir: le Mahana Beach et la ferme aquacole de Hao. Et à propos de cette dernière, il hausse le ton: « Ce n’est pas à la République française de nous dicter nos choix en terme d’investisseurs. au nom d’une prétendue stratégie indo-pacifique », allusion aux propos tenus ici même par le président Macron vis-à-vis des Chinois.
Enfin, comme un clin d’oeil à son chef de file historique, le Amuitahiraa veut rebaptiser l’hôpital du Taaone en lui donnant le nom de Gaston Flosse, à l’initiative de cet ouvrage qui, compte tenu de son coût final (40 milliards de Fcfp), avait fait couler beaucoup d’encre à l’époque. Quitte à devoir déboulonner la plaque de Jacques Chirac au prétexte que l’Etat n’a pas versé un centime. Ce qui peut prêter à sourire quand on connaît les liens fraternels tissés entre les deux hommes, depuis la création du RPR jusqu’à 2004.