500 milliards de dollars sous les mers…
Célébrées par Charles Darwin mais menacées, les forêts sous-marines de kelp apportent de nombreux bénéfices aux écosystèmes.
Des chercheurs, dans un article paru mardi 18 avril, veulent attirer l’attention sur leur « importance » en mettant un prix sur les services rendus par ces algues géantes.
Une équipe internationale de scientifiques s’est penchée sur la contribution d’algues de la famille des laminariales à la pêche (en fournissant des nutriments aux poissons qui sont ensuite pêchés), au cycle de l’azote et à la capture du CO2. Résultat : « au niveau mondial, ces forêts de kelp ont produit l’équivalent de 500 milliards de dollars par an« , ont-ils calculé dans la revue Nature Communications. Cette estimation est plus de trois fois supérieure à une précédente.
Les auteurs soulignent que « cette évaluation n’a pas pour but de marchandiser les forêts de kelp » mais ils espèrent pouvoir ainsi « attirer l’attention sur leur importance ». Ces précieuses forêts sous-marines sont de plus en plus menacées, notamment par le changement climatique qui réchauffe les océans. « Tout ce que l’on pourra faire, face au défi climatique, aura un effet positif » sur ces algues, explique Aaron Eger, de l’université australienne de Nouvelle-Galles du Sud et de l’ONG Kelp Forest Alliance, co-auteur de l’article. Il appelle également à des « réglementations plus strictes » pour préserver les eaux des pollutions, provenant par exemple des eaux usées ou de l’agriculture.
Pour mettre un prix sur le service (…)