Cotisation des fonctionnaires d’Etat à la CPS: pourquoi pas ?…
Le futur gouvernement Brotherson n’est pas encore formé que déjà les fonctionnaires d’Etat en Polynésie française réaffirment leur opposition farouche à cotiser à la Caisse de prévoyance sociale (CPS).
Ils ont beau saluer la victoire des Bleus, et adresser leurs félicitations à Moetai Brotherson, qualifié « d’homme d’écoute », les cadres de l’UNSA, principal syndicat des enseignants en Polynésie française ne veulent pas entendre parler de cotisation à la Caisse de prévoyance sociale.
Une manière pour eux de mettre en garde le futur gouvernement sur ce qu’ils qualifient de « ligne rouge ». Et donc, non négociable !
Une réponse ferme et directe au candidat du Tavini aux Territoriales qui expliquait simplement, il y a quelques jours, comment il comptait s’y prendre pour redresser les financements de la Protection sociale généralisée (PSG) et assurer ainsi le paiement régulier des retraites, du moni ruau et des prestations familiales. Même s’il ne s’agit ici que d’une des solutions préconisées parmi bien d’autres…
Mais comment, en effet, comprendre et admettre que ces agents polynésiens de l’Etat (environ 4300) qui exercent dans nos îles cotisent pour la maladie et la retraite à la Sécurité sociale et non à la CPS ? Lorsqu’ils tombent malade, ils ne consultent pas à Paris ou à Bordeaux; ils ne vont pas chercher leurs médicaments à la pharmacie de Nanterre. En réalité, les intéressés n’ont pas confiance dans la viabilité de la Caisse polynésienne alors que la Sécu peut compter sur la garantie de l’Etat. Le quoiqu’il en coûte, ad-vitam eternam.
Un sacré camouflet au passage pour le président du conseil d’administration de la CPS qui n’est autre que le patron de la CSTP-FO, Patrick Galenon.