La phrase du jour: la parole à Moetai Brotherson
« C’est un homme d’une ouverture d’esprit qui est quand même assez remarquable », a t-il notamment déclaré au sortir de son entretien, sans tambour ni trompette, avec le chef de l’Etat, Emmanuel Macron.
Le nouveau chef de l’exécutif local ne s’en cache pas: il entend « établir avec l’Etat une relation différente » que celle choisie par ses prédécesseurs. Et tant pis, si lui aussi, doit se résigner à « aller voir Maman… » (dixit) pour faire le point sur les conventions passées ou à renouveler…
En attendant, pour sa première visite officielle à Paris, moins d’un mois après son élection à la Présidence du Pays, Moetai Brotherson a bien été obligé de polisser son discours.
Un virage à quasiment 180 degrés par rapport à ce qu’il déclarait le 28 juillet 2021 lors de la venue du Président de la République en Polynésie française, considérée par lui comme une simple « opération de com » alors même qu’il attendait d’Emmanuel Macron qu’il demande pardon aux Polynésiens pour les 193 essais nucléaires effectués dans les atolls de Moruroa et Fangataufa.
Gageons que les bonnes relations Etat-Pays survivent au prochain rendez-vous à l’ONU (en octobre 2023) dans le cadre du processus de décolonisation que le Tavini huiraatira soutient mordicus. Et Moetai Brotherson d’annoncer d’ores et déjà: « Nous proposons à la France une décolonisation qui pourra être citée en exemple ».
