Quand A Here Ia Porinetia recase ses cadres avec la complicité du Tavini…
Après un temps de réflexion, nous ne résistons pas à la tentation de faire écho aux « petits arrangements » organisés à l’assemblée de la Polynésie française entre la dite « opposition constructive » que voudraient incarner les trois élus non-inscrits de AHIP et la majorité Tavini sous le couvert d’une pseudo commission d’enquête sur la gestion de la crise covid. Beaucoup d’argent en jeu pour au final, pas grand chose…
La représentante de A Here Ia Porinetia, Nicole Sanquer, n’a de cesse de vanter les mérites de la commission d’enquête de l’Assemblée sur la Covid dont les travaux sont toujours en cours, et notamment la consultation « populaire » mise en place sur le site de l’Assemblée par l’intermédiaire de deux questionnaires à remplir.
Mais la présidente de AHIP s’est bien gardée de livrer tous ses petits secrets. En réalité, depuis qu’elle a retrouvé son fauteuil à Tarahoi, elle n’a qu’un objectif: recaser ses principaux affidés. Sa « juriste » Stéphane Pater déjà a pu retrouver son emploi grâce à l’attribution d’une vice-présidence, moyennant le versement d’un double crédit collaborateur (près d’un million deFcfp) et maintenant, Tevaitea Salmon (photo), « sélectionné » (c’est un grand mot) pour interpréter les réponses de la dite consultation populaire.
Lors d’une séance de la commission d’enquête, certains membres ont suggéré que cette tâche soit assumée par du personnel administratif de l’assemblée pour garantir la neutralité et ne pas engager de frais supplémentaires. Mais notre Nicole, avec le soutien de ses nouveaux amis du Tavini, s’est opposée à cette idée saugrenue, préférant avoir recours à un prestataire payé par nos sous. Ce prestataire, c’est naturellement Tevaitea Salmon qui n’est autre que le directeur de campagne de A Here Ia Porinetia lors des dernières élections territoriales, anciennement journaliste aux Nouvelles de Tahiti.
La convention de prestation signée par la Tavini Pauline Niva, présidente de la commission Santé à Tarahoi, a consenti une enveloppe financière de 900.000 Fcfp afin que l’heureux sélectionné « collecte et interprète les réponses « . En toute objectivité bien sûr ! Pendant ce temps, Nicole Sanquer, sous ses airs bienveillants, peut poursuivre sa mission essentielle, à savoir: accabler sa bête noire, l’ancien président Edouard Fritch. Et vu la nature des questions, on ne doute pas du résultat de l’enquête « populaire », où au passage, une même personne peut répondre plusieurs fois d’affilée, ce qui garantit bien évidement le côté scientifique de la chose.
Cerise sur le gâteau, il faut savoir que la convention de prestation prévoit que Tevaitea Salmon sera en charge de conserver les archives. A son domicile ? Pendant combien de temps ? Avec quel degré de confidentialité ? Alors que normalement, c’est celui qui paie (l’assemblée) qui est propriétaire des archives.
A partir des Cancans de Mahoi Nui