Comité des 24 à New-York: la fin de la chaise vide
En direct-live depuis le siège des Nations Unies à New-York, le président Moetai Brothers a annoncé la présence, pour la première fois, du représentant permanent de la France devant la quatrième commission de l’organisation internationale.
C’est apparemment un grand jour pour les indépendantistes polynésiens ! Demain, mardi 3 octobre, Nicolas de Rivière (notre photo) assistera bien au débat sur la décolonisation de la Polynésie française.
Sur place, des pétitionnaires dont le président du Pays, celui de l’assemblée Antony Géros, Oscar Temaru himself ou encore des représentants de l’Eglise protestante maohi, l’attendent de pieds fermes pour dire à l’ambassadeur tout ce qu’ils pensent de la présence française au fenua et surtout, ce qu’ils souhaitent pour l’avenir.
« La politique de la chaise vide arrive à sa fin… », s’est ainsi félicité Moetai Brotherson, avant de remercier le Président Macron d’aller bien voulu renouer un début de dialogue sur cette question épineuse qu’est, à terme, l’indépendance. Il faut dire, en effet, que jusqu’au changement de majorité, le 30 avril dernier, ce sont les autonomistes au pouvoir qui venaient défendre les intérêts tricolores dans cette région du monde.
Mais il faut croire qu’au nom de la nouvelle doctrine appelée « axe indo-Pacifique », la Présidence de la République soit prête désormais à quelques concessions institutionnelles. Jusqu’où ? Nous le saurons très bientôt.
Petite indication au passage tirée de l’entretien accordé à Radio 1 par Mareva Lechat, la nouvelle déléguée aux Affaires internationales, l’enjeu de cette présence française sera « l’envoi effectif d’une mission de l’ONU en Polynésie pour poser les bases d’un référendum d’autodétermination, en contribuant à la complète information des Polynésiens ». Un point sur lequel tout le monde s’accorde dans la classe politique polynésienne.