26 novembre 2024

Rien ne va plus au sein de la majorité Tavini…

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D’une simple divergence de vue sur le projet de loi portant diverses mesures fiscales à l’étude actuellement à l’assemblée de la Polynésie française, on s’achemine vers un véritable blocage. Explications.

Depuis mardi 21 novembre, on le sait, deux articles du texte visé dans le cadre de l’étude prochaine du Budget 2024 du Pays, font l’objet d’âpres discussions entre, d’un côté, le gouvernement Brotherson, représenté par son ministre des Finances, et de l’autre, une partie des élus Tavini huiraatira bien conseillés par le locataire du perchoir, Antony Géros.

Pour les contestataires, en effet, le dispositif, tel qu’il est rédigé s’agissant de la contribution additionnelle sur les propriétés bâties et sur l’exonération des voitures électriques et hybrides, n’est pas conforme aux engagements pris par le parti bleu ciel devant la population.

Contrairement à ce que prétend le ministre Pomare, équité fiscale et justice sociale ne seraient pas au rendez-vous; ce qui a le don « d’énerver » Antony Géros qui ne s’est pas privé de le dire en public.

Après avoir « retoqué » les deux articles prétendument mal ficelés, les parties prenantes au dossier s’étaient rendez-vous mercredi puis, une nouvelle commission avait été programmée pour ce vendredi matin afin de rectifier le tir avant le passage en séance publique prévue, les 6 et 7 décembre prochains.

Mais à l’évidence, ça coince dans les tuyaux! Et les déclarations faites tout récemment par le président du Pays, actuellement en déplacement dans l’hexagone, ne devraient pas contribuer à calmer les esprits chagrins. Interviewé par nos confrères de Outremers 360, Moetai Brotherson s’est dit prêt « à ajuster le curseur sur les véhicules électriques et hybrides » mais « il maintient que la contribution sur le patrimoine immobilier est « juste et équitable ». Autrement dit, ses concessions s’arrêtent là. Circulez, il n’y a plus rien à voir…

Il faut dire que toutes modifications, même minimes, apportées au projet de loi fiscale aura immanquablement une incidence budgétaire; auquel cas, il faudra trouver de nouvelles recettes. Mais où ? Dans le périmètre des impôts et taxes existants…

Toujours est-il que le programme de travail à l’assemblée est d’ores et déjà profondément chamboulé. Rendez-vous le vendredi 1er décembre pour rediscuter du projet de loi fiscale. En présence (?) du président Brotherson, ce qui promet du sport. La réunion programmée mardi 28 novembre sur le BP 2024 est reportée aux 7 et 8 décembre et il faudra attendre les 13 et 14 décembre pour le dénouement final dans l’hémicycle. Gageons que la majorité trouvera une issue honorable avant le 31 décembre, date butoir en la matière.

Autrement dit, le président Brotherson va jouer son va-tout. Ca passe ou ça casse. Mais il en faudrait davantage pour le déstabiliser: « Il y a 38 représentants. Chacun devra se décider dans son âme et conscience sur les projets qui lui sont présentés », a t-il confié à Outremers 360.

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