21 novembre 2024

Tour des juges à Teahupoo: le Pays passe la vitesse supérieure

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Malgré la contestation persistante d’une partie de la population contre l’implantation d’une nouvelle tour des juges – même allégée ! – dans le lagon de Teahupoo, le gouvernement Brotherson présente à l’assemblée un projet de loi du Pays visant à modifier les règles du Code polynésien des marchés publics (CPMP).

Rendez-vous, demain, mercredi 29 novembre à Tarahoi. Le texte, intitulé « projet de loi du pays portant diverses adaptations et dérogations provisoires en matière de commande publique nécessaires à l’accélération de la construction, de la reconstruction ou de la réfection des aménagements indispensables à la livraison et à l’organisation des épreuves olympiques de surf en Polynésie française » dont le rapporteur est Béatrice Florés-Legayic, mère du député du même nom, sera présenté à l’avis des membres de la commission « Equipement ».

Huit mois avant le coup d’envoi des Jeux olympiques, il est temps pour le gouvernement polynésien d’accélérer la cadence et de répondre ainsi aux exigences fixées par le comité organisateur Paris 2024 sur le site des futures épreuves de surf.

Le rapport expose clairement la situation: « Compte tenu du calendrier extrêmement contraint qui va rythmer les huit mois qui nous séparent aujourd’hui de l’organisation des épreuves, et de l’impérieuse obligation de respect des échéances dont celles-ci dépendent inéluctablement , les délais et procédures de droit commun prévus par le droit polynésien de la commande publique s’avèrent désormais irrémédiablement incompatibles (…) ». Autrement dit, il faut déroger au Code polynésien des marchés publics. Ce qui ne veut pas dire… faire n’importe quoi ! Raison pour laquelle le législateur prend soin d’encadrer la procédure: « En tout état de cause, de telles dispositions dérogatoires ne sont pas destinées par nature à couvrir des besoins qui s’avéreraient, à la fois totalement inédits et servant un nouvel objectif final inconnu jusqu’alors (à titre d’illustration purement théorique: construction de tribunes sur le récif) ».

Pas sûr que toutes ces assurances soient de nature à calmer les esprits à Teahupoo! Tout dernièrement, la star locale, Matahi Drollet, a de nouveau fait entendre sa voix pour protéger le site de toute nouvelle construction qui, selon lui, serait dommageable à l’environnement. Autant dire que la bataille n’est pas terminée…

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