Propos racistes et conséquences touristiques ?
Le gouvernement Brotherson peut se vanter: la Polynésie française n’a jamais autant faire parler d’elle! Sauf que, dans le cas présent, la « promotion » du fenua ne risque pas d’attirer les touristes…
Plusieurs médias en métropole, dont la chaîne en continu BFMTV, vient en effet de consacrer un article à l’ouverture d’une enquête pour propos racistes visant plusieurs élus en Polynésie.
Allusion à la décision récente de la procureure de la République d’ouvrir une enquête pour « provocation publique à la discrimination ».
Plusieurs représentants de l’assemblée de la Polynésie sont dans le collimateur: l’ancien pasteur Mitema Tapati qui avait allumé la mèche, puis le ministre de l’Education, Ronny Teriipaia, ainsi que le président Oscar Temaru, chef de file de la majorité indépendantiste, qui lors d’une conférence de presse publique avait pointé du doigt une « invasion de métropolitains » dans nos îles.
Reste à savoir quelles sont les conséquences à attendre, et donc à redouter, sur l’activité touristique ? Que penser d’une destination qui se replie sur elle-même car elle craint d’être submergée ? Les porteurs de haine pourront toujours se défendre en arguant qu’ils ne sont pas contre les « gens de passage », à la différence de ceux qui s’installent.
Rappelons ici qu’après le marché nord-américain, la clientèle métropolitaine fournit le plus gros bataillon de visiteurs. Et contrairement à ce que l’on entend dire, ce sont autant de consommateurs de nuits d’hôtels, de voyages dans les îles et autres dépenses annexes.