Relier Londres à Bordeaux en moins de 5 heures
D’emblée, Keith Ludeman cadre les choses : membre du comité directeur d’HS1, il est à Bordeaux ce lundi pour représenter l’entreprise anglaise, gestionnaire de la voie ferrée à grande vitesse entre le tunnel sous la Manche et Londres, et rencontrer deux élus en particulier : Nicolas Florian, maire de Bordeaux et Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
Son objectif : « Les convaincre de l’intérêt d’une liaison ferroviaire en moins de 5 heures entre Bordeaux et Londres et les inviter à soutenir le projet. »
Sur ce sujet, HS1 est à pied d’œuvre avec trois autres opérateurs d’infrastructures : Lisea, qui exerce entre Bordeaux et Tours, SNCF Réseau et Eurotunnel.
L’idée est de proposer aux compagnies de transport qui se manifesteront la possibilité d’exploiter commercialement cette nouvelle ligne à grande vitesse s’appuyant sur des infrastructures (les sillons, en vocabulaire ferroviaire) déjà existantes. Le tout en contournant Paris, et en empruntant le tunnel sous la Manche.
« L’étude de faisabilité est en cours ; nous attendons ses résultats pour la fin du printemps« , souligne Edmund Butcher, responsable du développement d’HS1. Keith Ludeman relève pour sa part qu’ « un quart des ressortissants anglais établis sur le territoire français vivent en Nouvelle-Aquitaine ». Et que sur les milliers de personnes qui prennent chaque année les lignes aériennes Bordeaux – Londres (490.000 passagers en cumulant les aéroports londoniens de Gatwick, Luton et Stanted), « 20 % peuvent être convaincus de prendre le train si on leur propose un trajet sous la barre des 5 heures. Nous sommes sûrs que le marché existe, d’autant plus que la France est la 2e destination pour les Britanniques. »
HS1 et ses partenaires établissent à 1,2 million le nombre de voyageurs aériens annuel entre la région Nouvelle-Aquitaine (six aéroports) et la région Sud-Est de l’Angleterre (cinq aéroports : Heathrow, Gatwick, Newton,
(…) Lire la suite sur La Tribune.fr