22 novembre 2024

Le patron du Médef souhaite le retour de la TVA sociale

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Alors que le gouvernement Brotherson fait de la concertation avec les acteurs économiques un passage obligé comme mode de gouvernance, il n’en reste pas moins de profondes divergences de vue avec la principale organisation patronale, le Medef.

Invité mercredi soir sur le plateau de TNTV, son président, Steeve Hamblin, s’est dit « très pessimiste sur l’année 2025 (…) Nous allons traverser des moments très difficiles ». Une analyse prospective que ne partagent visiblement pas nos dirigeants de l’avenue Pouvana’a Oopa.

« Si le président et ses ministres étaient d’accord avec nous sur ce que nous voyons arriver, on arrêterait de se disputer », a t-il déclaré avec un brin de lassitude.

A ses yeux, en effet, la « dream-team » actuellement au pouvoir ne prend pas suffisamment au sérieux « la récession naissante aux Etats-Unis » et qui à l’en croire, se traduit d’ores et déjà par de nombreuses annulations de voyages en Polynésie française.

Face à ce péril, il exhorte l’exécutif à prendre des mesures fortes pour relancer l’économie. Parmi celles-ci, la réinjection du « trésor de guerre du Pays » estimé à 30 ou 40 milliards de Fcfp, dans la commande publique: grands travaux, logements etc.

Mais c’est surtout sur le sujet de la PSG (Protection sociale généralisée) que Steeve Hamblin jette un véritable pavé dans la mare en recommandant de « remettre en place la TVA sociale », taxe de 1% sur tous les produits retirée voilà un an jour pour jour avec, à la clé un rendement fiscal en moins de l’ordre de 9 milliards de FCfp par an.

A ses yeux, en effet, le budget de Mercadal (ndlr; ministre de santé, en charge de la réforme de la PSG) « reste malgré tout serré » et il craint des lendemains difficiles en cas d’événements internationaux inattendus. Quant à l’annonce d’une taxation prochaine des produits trop sucrés, salés et gras dont la liste (bonbons, chocolats, boissons, punu pua toro etc ?) n’est toujours pas établie, là encore, le patron du Médef s’interroge: « Pourquoi prendre encore l’argent du peuple et des entreprises alors que nous disposons d’un trésor de guerre…? »

Allusion certainement à la récente interview que le ministre des Finances, Warren Dexter, avait accordée à nos confrères de Radio 1 en reconnaissant lui-même que l’inflation aidant, quand bien même elle a beaucoup diminué ces derniers mois, les rentrées fiscales étaient « au top ».

Aussi, pourquoi ponctionner davantage…

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