Grève de la FRAAP: un point d’indice « pour les riches » ?

C’est en tous cas l’idée que tente de faire passer le président du Pays, Moetai Brotherson, afin de casser la dynamique du mouvement.

Au quatrième jour du conflit social déclenché par la FRAAP, syndicat majoritaire dans la Fonction publique et surtout chez les pompiers aéroportuaires, le dialogue est plus que jamais au point mort !

Interrogé dimanche soir sur le plateau de TNTV, le chef de l’exécutif local ne cesse de mettre de l’huile sur le feu, parlant de « comportement enfantin » et de « chantage » puisque les transports aériens domestiques sont fortement perturbés depuis vendredi matin.

Il a d’ailleurs répété qu’une augmentation du point d’indice de 1060 à 1500 Fcfp était « délirante ». Rappelons, en effet, que selon les premiers calculs, une telle hausse de 40% aura un lours impact budgétaire estimé à 11 milliards de Fcfp, en plus des 35 milliards de Fcfp que coûte déjà la Fonction publique territoriale.

Pire, et c’est l’argument désormais avancé par la Présidence, cette revendication est soutenue « par des gens qui gagnent en moyenne 600 000 Fcfp », a t-il déclaré sur TNTV, et non par des « petits » de catégorie D. Sur ce point, le président Brotherson se dit prêt à faire un geste au travers une revalorisation des grilles salariales comme l’a préconisé le représentant Tematai Legayic.

Autant dire que les deux parties ne semblent pas prêts à revenir à la table des discussions. Mais peut-être vont-ils se croiser ce lundi matin à Tarahoi où s’engage la bataille budgétaire ?…

Photo d’archives