Gestion de Tahiti-Faa’a: les communes ne sont pas compétentes

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Dans un communiqué, le haut-commissaire de la République en Polynésie française fait part de sa décision de refus de la constitution du groupement d’intérêt public dénommé « Motu Tahiri » pour reprendre la gestion de la plateforme Tahiti-Faa’a.

Depuis le 13 septembre 2024, l’Etat a relancé l’appel d’offres pour le renouvellement de la concession de l’aéroport international de Tahiti – Faa’a. Il s’agit d’un enjeu majeur pour la Polynésie française, avec plus de 375 000 passagers internationaux et plus de 450 000 passagers domestiques passés par l’aéroport de Tahiti-Faa’a en 2023.

Le choix du concessionnaire, qui formera avec la Polynésie française la société chargée de gérer l’aéroport de Tahiti-Faa’a, est donc stratégique pour l’avenir de tous les Polynésiens.

Quatre communes de Tahiti ont souhaité se réunir pour proposer une candidature, afin de pouvoir gérer directement l’aéroport avec la Polynésie française. Fin 2024, ces communes ont demandé un report de la clôture de l’appel à candidature de trois mois, afin de pouvoir constituer un groupement d’intérêt public (GIP), dénommé Motu Tahiri, nécessaire pour le dépôt de leur candidature commune.

Pas de garanties administratives et financières suffisantes…

Soucieux de garantir une saine concurrence dans la procédure, l’État a donné une suite favorable à cette demande en repoussant la date limite de candidature au 19 mars 2025. Parallèlement le Haut-commissariat, avec l’appui de la direction des finances publiques, a fait toute diligence pour instruire rapidement la demande de création du GIP Motu Tahiri.

La validité de la proposition s’est, entre autres, heurtée à un obstacle juridique : en effet, au sens de la loi organique, les communes de Polynésie française ne disposent d’aucune compétence leur permettant de gérer un aéroport.

Par ailleurs, et malgré des échanges avec les porteurs du projet pour leur permettre de retravailler les faiblesses de leur dossier, le dossier de constitution du GIP n’apporte toujours pas les garanties administratives et financières nécessaires pour assurer efficacement la gestion de cette infrastructure stratégique : une organisation et des statuts juridiques non conformes, aucun membre fondateur justifiant d’une expérience de gestion aéroportuaire, aucun partenaire financier capable d’assurer les travaux nécessaires pendant la durée de la concession, ni de gérer la plateforme aéroportuaire. En conséquence, le Haut-commissaire a pris la décision de refuser d’approuver la constitution du GIP.

S’agissant des prochaines phases de la procédure de renouvellement de la concession, le dossier de consultation des entreprises sera publié à échéance de juillet – août 2025, avec pour objectif d’attribuer la nouvelle concession au premier semestre 2027.

source: HC

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