Session extra à l’APF: majorité introuvable !
Rien ne va plus au sein du groupe Tavini huiraatira à l’assemblée de la Polynésie française incapable ce mardi matin de réunir le nombre d’élus suffisants pour ouvrir la séance extraordinaire. Faute de quorum, rendez-vous donc demain, mercredi 2 avril 2025, à partir de 8 heures.
Ce devait être la reprise des travaux parlementaires! Une reprise avant l’heure puisque la session administrative ne débute officiellement que jeudi 10 avril.
Pourtant, les représentants avaient du pain sur la planche avec l’examen d’un premier collectif budgétaire de 29 milliards de Fcfp dont 20 milliards en section de fonctionnement, grâce en partie à une reprise du résultat cumulé 2024.
Ils devaient également plancher sur un autre dossier, apparemment de moindre importance, à savoir un projet de délibération portant modification des statuts particuliers des cadres d’emplois des agents de bureau, des aides techniques et des aides médico-techniques de la fonction publique de la Polynésie française. Mais derrière cet intitulé insipide se cache une des revendications de la FRAAP (fédération des fonctionnaires territoriaux) qui, depuis des mois, plaide pour une (sensible) revalorisation de l’indice. Ce qui vient d’être obtenue dans le présent texte mais uniquement pour les agents de catégorie D.
Selon nos informations, le président de l’APF, Antony Géros, souhaiterait aujourd’hui accorder un supplément de revalorisation aux agents concernés. Sauf que ce bonus de dernière minute aura immanquablement un effet inflationniste sur les dépenses publiques que le gouvernement n’est pas prêt d’accorder. Ce qui explique le couac du jour et donc, l’absence de celui-ci au perchoir ce matin. Antony Géros aura t-il le dernier mot dans ce nouveau bras de fer avec son meilleur ennemi, Moetai Brotherson…rien n’est moins sûr.
Toujours est-il que cette divergence de vue au sein de la majorité intervient dans un contexte particulier, à quelques jours de la tenue du congrès du Tavini huiraatira, samedi 5 avril. Le ton est donné entre les deux courants qui coexistent chez les indépendantistes.
Photo d’archives
