Pour le Tavini huiraatira, « la reconnaissance du fait nucléaire n’est toujours pas une réalité »
Dans un communiqué transmis aux médias, le secrétariat général du Tavini huiraatira appelle la population à se rassembler, demain, 2 juillet 2019, pour dire après 53 ans de mépris, « ça suffit! ». Extraits.
« Le 2 juillet 1966 marque l’irruption du nucléaire dans nos vies. Notre santé et celle des générations àvenir sont depuis gravement altérées, les fragiles écosystèmes des deux atolls nucléaires et de nos îles ont été mutilés, notre mode de vie, notre culture ainsi que notre système économique et social ont été bouleversés. La page du nucléaire est loin d’être tournée », soutiennent les indépendantistes.
Selon le Tavini, « La reconnaissance du fait nucléaire n’est toujours pas une réalité malgré les belles tournures «littéraires » (dixit E. Fritch) ajoutées au nouveau statut puis rejetées par le conseil constitutionnel. L’indemnisation des victimes du nucléaire n’est toujours pas un droit malgré les beaux discours du gouvernement Fritch pour soutenir l’amendement Lana Tetuanui complétant la « loi Morin ».
Et d’ajouter: « Ce 2 juillet, nos premières pensées iront donc à ceux et celles qui, touchés par les maladies radio- induites, travailleurs des anciens sites nucléaires et victimes de tout le Fenua, nous quittent chaque année dans le déni. Nos pensées iront également à ceux et celles qui nous ont guidés et éclairés dans le combat de la vérité et de la justice, nous léguant l’héritage du devoir de responsabilité pour les générations futures ».
Aussi, en ce 53ème 2 juillet, le Tavini huiraatira invite donc toute la population à s’associer pleinement aux actions des associations de défense des victimes des essais nucléaires français, Moruroa e tatou et 193. A ce titre, rendez-vous est donné à tous avant 8h aux différents points fixés par Moruroa e tatou (mairie de Papeete, quai des ferry et stade Willy Bambridge) et à partir de 12h devant le Haut-commissariat avec l’association 193 en blanc.
En conclusion, »il est de la responsabilité de chacun d’agir. Alors osons ! « La responsabilité de chacun implique deux actes : vouloir savoir et oser dire. » Abbé Pierre ».