Pourquoi la Polynésie ne bénéficie toujours pas d’un second IRM…
Lors de la séance des questions d’actualité au gouvernement, le ministre de la Santé, Jacques Raynal, a donné les raisons pour lesquelles l’installation d’un second IRM (équipement d’Imagerie par Résonance magnétique) était actuellement dans l’impasse.
Il s’agissait alors de répondre aux inquiétudes de la représentante du Tahoeraa, Vaiata Perry-Friedman, quant aux retards pris par la collectivité en la matière; une lacune hautement préjudiciable pour les malades polynésiens puisque, à en croire l’élue orange, « les délais de rendez-vous sont incompatibles avec une prise en charge optimale de nombreuses pathologies, notamment les cancers ».
Le ministre de la Santé a rappelé en liminaire que la montée en charge de l’offre de prise en charge du cancer figurait bien dans le Schéma d’organisation sanitaire (2016-2021) voté ici même en 2016. Avant de préciser: « Un équipement IRM est en fonctionnement à l’hôpital de Taaone. Le besoin d’un second appareil a été effectivement identifié et il est partagé par tous les acteurs sanitaires ».
Sauf que depuis, tout ne s’est pas passé comme prévu…
En effet, après avoir sollicité la révision de l’indice de besoin de cet équipement, puis déposé aux autorités sanitaire le projet d’installation correspondant, un avis défavorable a été rendu par la commission d’organisation sanitaire, tant sur le plan du fonctionnement de la machine que de son choix ou encore de l’emplacement proposé, a précisé Jacques Raynal dans sa réponse orale. A la suite de quoi est né un contentieux juridique toujours en cours.
Dans l’attente de sa résolution, le ministre de la Santé dit avoir « sollicité les radiologues libéraux ainsi que le CHPf pour accroître l’activité de l’IRM » existant au delà des horaires en vigueur. Il n’empêche, Jacques Raynal assure que « dès la fin de contentieux en cours, le processus d’autorisation pour le second IRM pourra être relancé ».