Norwegian: un modèle qui pose questions…
Bjorn Kjos l’avait expliqué aux actionnaires fin 2018 : Norwegian prévoit de remplacer progressivement sa flotte de Boeing 737-800 par des 737 Max, moins gourmands en kérosène.
Un investissement stratégique. D’ailleurs, sa compagnie a été la première en Europe à affréter ces Boeing pour des vols transatlantiques. Pas de chance, ils sont cloués au sol suite au terrible accident, le 10 mars dernier, d’Ethiopian Airlines, qui a fait 157 victimes.
Norwegian, qui en faisait voler 18, a dû les laisser au garage en attendant que le problème soit identifié. La compagnie scandinave n’avait vraiment pas besoin de cela. Car ce flibustier de l’aviation, première compagnie européenne à s’être lancée massivement dans le low-cost long-courrier, est en très mauvaise posture.
Les 333 millions d’euros de pertes qu’elle a accumulées en deux ans – un trou qui s’est encore agrandi de 153 millions au premier trimestre de cette année – l’ont obligée à lancer en catastrophe une recapitalisation, souscrite principalement par la banque publique norvégienne DNB Bank.
Parallèlement, la compagnie au nez rouge a engagé un plan massif de réduction de coûts et a décidé de lever le pied sur sa croissance folle. Dernier remous : le départ de Bjorn Kjos annoncé ce 11 juillet. Championne des liaisons transatlantiques à prix cassés, Norwegian a en effet transporté l’an dernier 37 millions de passagers, contre 24 millions en 2014.
Est-ce une simple crise de croissance ? Ou l’histoire de la grenouille qui se voulait aussi grosse que le bœuf ? Les spécialistes de l’aérien s’interrogent sur la viabilité de son modèle.
Tout avait pourtant bien commencé
L’entreprise est créée au début des années 1990 par Bjorn Kjos et Bjorn Kise. Elle n’est alors qu’une petite compagnie régionale qui opère six vieux coucous. En 2002, premier tournant stratégique : copiant Ryanair ou easyJet, qui taillent des croupières aux compagnies traditionnelles
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Source: Yahoo actualités