Israël: travailler oui, s’accoupler…non!
Leurs visas de travail ne leur permettent pas de fonder une famille.
Le quotidien Haaretz révèle que l’Autorité de la population et de l’immigration, une branche du ministère de l’Intérieur israélien, défend devant les tribunaux l’interdiction des relations amoureuses entre travailleurs et travailleuses étrangères.
Depuis 2013, afin de réguler la présence des populations venues travailler dans le secteur du service à la personne, l’Autorité interdit à deux membres d’une même famille nucléaire de rester sur le territoire en même temps s’ils sont dans le pays grâce à un visa de travail. Selon le ministère, accorder ce droit reviendrait à «encourager l’installation en Israël».
Lorsque des personnes disposant seulement d’un visa de travail sont suspectées de vivre en couple ou de s’être mariées, elles sont menacées de voir leur visa révoqué à moins que l’un des deux partenaires ne quitte pas le pays.
Toutefois, jusqu’ici, le ministère n’insistait pas lorsque sa décision était contestée. En 2017, par exemple, un couple ayant eu récemment un enfant avait contesté le départ forcé de l’un d’entre eux devant la justice. Le ministère avait alors laissé la famille rester en Israël car «un réexamen de la requête montrait que la travailleuse et le père de l’enfant ne maintenaient pas de cellule familiale. L’extension du visa de travail avait donc été approuvée».
Lors des treize dernières contestations menées par Kav LaOved, une organisation de défense des droits des travailleurs et travailleuses précaires, l’Autorité avait abandonné sa démarche. Elle semble désormais vouloir être plus sévère et réfuter les contestations.
Charel, une Indienne de 28 ans, entrée en Israël légalement en 2017 avec un visa de travail, a eu un enfant avec un autre travailleur étranger présent lui aussi depuis plusieurs mois. Elle voudrait faire un (…) Lire la suite sur Slate.fr
Source: Yahoo actualités