Le Maro Ura bientôt de retour à la maison
Le président Edouard Fritch et le président du musée du quai Branly-Jacques Chirac ont signé, lundi, une convention pour le dépôt au musée de Tahiti et ses îles, du Maro Ura, une ceinture de plumes rouges que seuls les grands chefs polynésiens pouvaient porter.
Un jeune chercheur, post-doctorant, a en effet fait cette découverte étonnante au musée du quai Branly : « Il s’est aperçu que cette pièce était en fait un fragment du fameux Maro Ura », a indiqué lundi Stéphane Martin, président du Musée.
Les liens étroits qui unissent le Quai Branly avec le musée de Tahiti et ses îles ont permis qu’un dépôt soit envisagé, formalisé par la signature d’une convention entre le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, et le président du musée du Quai Branly, Stéphane Martin. Celle-ci porte sur une période de trois ans « bien évidemment renouvelable », a précisé Stéphane Martin puisque, selon lui, « cette pièce a vocation à rester au musée de Tahiti et ses îles aussi longtemps que son état de conservation le permettra ». Cette convention a prévu qu’une restauration ait lieu si celle-ci devait s’avérer nécessaire. Une exposition sera organisée en 2020 pour mettre en lumière « cette histoire assez extraordinaire », dans le cadre du musée de Tahiti et ses îles, un des plus beaux du grand Pacifique. D’un point de vue général, il a été rappelé que « les musées aiment partager leurs collections ».
L’émotion du président du Pays
Le président Edouard Fritch n’a pas caché son émotion à la vue du Maro Ura : « C’est difficile des traduire les sentiments que l’on peut éprouver quand on découvre ce genre de pièces. On remonte 250 ans en arrière. Il était porté par les chefs polynésiens ». Evoquant le musée du Quai Branly, il a déclaré : « Nous avons de la chance, ce sont des personnes compréhensives. Elles mettent le Maro Ura à la disposition du musée de Tahiti et ses îles, et donc à la disposition de la population de Tahiti et ses îles ».
Cette pièce remarquable sera rapatriée à Tahiti « dès que les travaux au musée de Tahiti et ses îles seront achevés », a-t-il souligné, en précisant que cela lui faisait « chaud au cœur ».
Source: Gouvernement